Venue de la salle, au cœur du public, elle monte sur scène, malhabile, maladroite. Elle chante Malaika de Miriam Makeba. Elle porte un fil de micro en guise de collier, en guise d’entrave. Elle s’empêtre. Elle s’en vient explorer des territoires tabous, des espaces inédits, des lieux interdits… des quartiers libres.
Entre défi, complicité et séduction, Nadia Beugré va au contact du public, au plus près, pour mieux le convaincre, l’emporter dans ses doutes, ses errements et ses convictions.
Elle quitte la scène, ose d’autres lieux de la salle. Gestes insolents, insoumis, provocants, elle se révolte, apostrophe les politiques, s’exhibe et s’insurge. Plus loin, elle se heurte aux déchets d’une civilisation déniée, prend un sac poubelle, l’ingurgite et le recrache, se fait un vêtement avec des bouteilles en plastique, parure de pacotille et récupération.
La chorégraphe et danseuse ivoirienne libère une danse rude, âpre et battante, comme une joute, comme une bataille, comme une conquête.
Quartiers libres
Chorégraphie, interprétation Nadia Beugré
Dramaturgie, création et régie son Boris Hennion
Costumes Nadia Beugré, Boris Hennion
Création plastique Nadia Beugré
Conception lumières et régie générale Laurent Bourgeois, Erik Houllier
Composition du paysage sonore « alarmes » Mathieu Grenier
Durée du spectacle : 50 minutesAvec le festival d’Automne à Paris
Tarmac
Du 14 au 17 octobre 2015
mercredi, jeudi, vendredi à 20h,
samedi à 16h
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