La carrière de Dominique Valadié a débuté avec Antoine Vitez et toute la série des pièces de Molière présentées au Festival d’Avignon et au Festival d’Automne à la fin des années 70. Fidèle parmi les fidèles de la troupe d’Alain Françon depuis le début des années 80, elle est l’une de nos plus grandes comédiennes. Elle sera à l’affiche cette semaine de Du ciel tombaient des animaux de Caryl Churchill, une mise en scène de Marc Paquien avec Charlotte Clamens, Danièle Lebrun et Geneviève Mnich. Voici son interview, Soir de Première.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Je suis surtout concentrée sur le rendez-vous et cherche à présenter ce que j’ai compris du texte et la façon dont il est mis en scène. Cela laisse peu de place au trac.
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
Il y a d’abord un entrainement physique, une revue mentale de l’ensemble du texte. J’écoute l’enregistrement que j’en ai fait dans son intégralité, dans le noir.
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Je n’ai pas d’habitude particulière liée aux superstitions.
Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
Le théâtre s’est imposé à moi d’une façon massive puis je n’ai plus pensé qu’à cela. Le questionnement autour du jeu reste aujourd’hui de première importance et ne cesse de varier.
Premier bide ?
C’est le spectacle Iphigénie Hôtel de Michel Vinaver mis en scène par Antoine Vitez. Les gens sortaient par rang entier, c’était à Beaubourg. J’ai ressenti beaucoup de fierté à défendre cette façon de faire d’Antoine, son théâtre, son éthique, son combat, cette expérience est pour moi majeure. Elle m’a conforté dans le choix de mes amis et j’ai compris l’importance politique de la chose.
Première ovation ?
Ce n’est pas le premier succès mais celui dont je veux parler ici puisque vous employez le mot « ovation ». Elle a eu lieu dans la Cour du Palais des Papes à l’issue de la représentation du Soulier de satin mise en scène par Antoine Vitez. J’ai eu un public en liesse et en larme ; une féérie.
Premier fou rire ?
Je suis très sujette aux fous rires. C’est constant ! Je pense que c’est trop fort pour moi émotionnellement de jouer.
Première mise à nue ?
Difficile de répondre à cette formulation : pour moi le théâtre est toujours une forme de mise à nue.
Première fois sur scène avec une idole ?
Avec Antoine Vitez dans la « Tétralogie moliéresque » (L’École des femmes, Tartuffe, Dom Juan, Le Misanthrope)
Première interview ?
Une interview avec Lucien Attoun
Premier coup de cœur ?
Les acteurs, actrices de Vitez au Conservatoire ; leur beauté, leur style.
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