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Géraldine Danon abandonnée au Groenland

À la une, Décevant, Les critiques, Paris, Théâtre

Plus de 15 ans après la première création de la pièce par Marie-Pierre Bésanger, Géraldine Danon se glisse dans les mots de Pauline Sales à la Scala. Elle a confié à Pierre Pradinas et Florence Vignon, le soin de la mettre en scène. Au lieu de magnifier les mots à vif de cette mère déboussolée, ils plongent la pièce dans le pathos, du coup la comédienne a du mal à émerger.

Pendant dix ans, Pauline Sales a codirigé avec Vincent Garanger le Préau Centre Dramatique National de Normandie à Vire (de 2009 à 2018), elle est devenue l’une des autrices françaises les plus en vue. Bien avant cela en 2001, Marie-Pierre Bésanger qui dirige la compagnie Le Bottom Théâtre lui passe la commande de Groenland. La pièce s’écrit lors de rencontres avec une dizaine de femmes en Corrèze lors d’ateliers. Elles parlent de leurs douleurs, de la maternité, de l’isolement en zone rurale. Pauline Sales est la première à interpréter le rôle. Plusieurs autres autres metteur.e.s en scène s’emparent de la pièce dont Baptiste Guiton, d’abord à la Comédie de Saint-Etienne, puis dix ans après, au TNP de Villeurbanne. “Il faut une certaine sauvagerie, et c’est d’ailleurs un enjeu fondamental pour la comédienne, convoquer cette cruauté avec une joie sauvage” pour interpréter ce rôle dit Baptiste Guiton. Pour Pauline Sales, l’héroïne de son histoire est la sœur de La femme sous influence de Cassavetes ou celle des femmes de Duras, de Moderato Cantabile ou de La Musica. C’est l’histoire de la fuite d’une mère avec sa petite fille, parties se réfugier loin de leurs secrets, loin de la violence quotidienne de leur vie.

De la genèse de ce texte poignant, on ne retrouve rien dans la mise en scène de Pierre Pradinas et Florence Vignon. Géraldine Danon, porte en elle la fragilité de cette femme, de cette mère qui parle à sa fille. Mais la comédienne ne va pas au bout de la rage qui ronge son personnage. Elle se perd dans les pensées complexes écrites par Pauline Sales; ce texte au couteau, abrasif, décousu, qui malheureusement devient un flot sans saveur, sans émotion.

Dans la mise en scène de Baptiste Guiton, la comédienne Tiphaine Rabaud Fournier était accompagnée du pianiste Sébastien Quencez qui interprétait du Bartok. Ici aussi, Géraldine Danon partage la scène à côté de son lit en fer avec un piano mécanique piloté par ordinateur, dont les notes minimalistes du compositeur Benoît Delbecq sont censées remplir l’espace. Elle tourne autour de ce piano, un peu perdue sur cette scène, plongée dans des éclairages agressifs, qui n’apportent pas l’intimité nécessaire pour porter ce texte.

Géraldine Danon qui connait la saveur de l’exil (elle a durant quelques années mis en parenthèse sa carrière de comédienne avec ses enfants pour suivre son époux Philippe Poupon sur son voilier dans un tour du monde), méritait beaucoup mieux pour un retour sur le devant de la scène.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Groenland
De Pauline Sales
Mise en scène de Pierre Pradinas et Florence Vignon
scénographie Alexandre de Dardel
création musicale Benoît Delbecq
lumières Vincent Millet
costumes Christel Birot

Avec Géraldine Danon

Durée: 1h20

La Scala
A partir du 8 novembre 2019

10 novembre 2019/par Stéphane Capron
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1 réponse
  1. etienne
    etienne dit :
    13 novembre 2019 à 8 h 01 min

    C’est peut être juste parce que le texte n’est pas aussi folichon que vous le prétendez car à mon avis quand un texte en scène semble mal interprété c’est souvent la source qu’il faut déplorer et pas tellement ceux ou celles qui se chargent de la recueillir.

    Répondre

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