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La Belle Otero

A voir, Les critiques, Paris, Théâtre

photo Pierre Planchenault

Fuck Me de Marina Otero efface la frontière entre le vrai et le faux, le réel et la fiction.

Il aura suffi d’une rumeur enflammée pour remplir la belle salle du Théâtre National de Bordeaux Aquitaine lors de la première française du spectacle à l’automne 2021. De 350 spectateurs le premier soir, on est passé au double lors de la dernière représentation de Fuck Me le vendredi 8 octobre. Standing ovation en prime. Pourtant Marina Otero, qui met en scène et joue, n’a pas –encore- la réputation d’une Angelica Lidell, grande « sœur » possible de l’argentine. Autrice autant que performeuse ou enseignante, Otero s’est lancée dans un projet fou : sa propre vie sous le prisme du théâtre. Bienvenu à ce que vous croyez voir.

Sur le plateau, elle est bien présente d’ailleurs mais laisse son boys band faire le show. A poil, déboulant des gradins, les cinq danseurs provoquent le public avant de se voir rappeler à l’ordre par Marina Otero. Elle ne les lâchera plus une heure quinze durant, épuisant les figures et les émotions. Car son corps à elle ne répond plus. Disques intervertébraux usés, opération à la clef et quasi immobilité requise. Des images vidéo nous montre son monde d’avant, en studio avec les interprètes. Ses « Pablos », le sobriquet donné aux danseurs, sont donc là pour continuer la tournée. « La seule chose que je veux, c’est que vous m‘aimiez. Parce que moi je ne m’aime plus » dit Otero au micro. Ce corps empêché, la performeuse va en faire le véhicule d’une autofiction théâtrale.

« Si j’essaie de me souvenir de moi, je m’invente ». Ces mots de l’écrivain Serge Doubrosky, Marina Otero les fait siens. On l’aura compris, Fuck Me joue sur ce registre, effaçant la frontière entre le vrai et le faux, le réel et la fiction. On n’en dira pas plus, histoire de ne pas « spoiler » ce spectacle par instant vertigineux. Tout y passe, du corps du danseur vieillissant au désir absent, du regard du spectateur jusqu’au narcissisme de l’artiste. Lidell s’y entend dans ce registre, violent. Otero aussi, les sacrifices corporels en moins. Mais alors, Fuck Me c’est de la danse ou pas ? Oui et non. On bouge façon club de striptease, on titille le public, on improvise à peine, Les solistes ont droit à un bref autoportrait. Mais bien vite Otero reprend les choses en main. Elle a le talent pour. La danse est alors reléguée au second plan. Dommage. Fuck Me ne va pas manquer de tourner – longtemps. Une des pièces de Marina Otero, Se rappeler 30 années pour vivre 65 minutes, en dit long sur sa volonté d’élargi ses horizons.

Philippe Noisette – www.sceneweb.fr

Fuck me
dramaturgie et mise en scène Marina Otero / avec Augusto Chiappe, Cristian Vega, Fred Raposo, Juan Francisco Lopez Bubica, Miguel Valdivieso et Marina Otero / assistanat à la mise en scène Lucrecia Pierpaoli / assistanat à la chorégraphie Lucía Giannoni / conseils dramaturgiques Marbn Flores Cárdenas / scénographie et lumière Adrián Grimozzi / son et création musicale Julián Rodríguez Rona / stylisme Chu Riperto / costumes Adriana Baldani et Uriel Cistaro / art visuel Lucio Bazzalo / photographie Matías Kedak & Diego Astarita (In the material sent you will find the name of each photographer in each of the photos, as appropriate) / assistante technique Victoria Momeño

production déléguée Mariano de Mendonça & Marina D́Lucca / production Mariano de Mendonça

Théâtre des Abbesses
du 3 au 11 novembre 2022

Les Salins à Martigues
le 8 décembre

4 novembre 2022/par Philippe Noisette
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