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Erich von Stroheim : la tragédie moderne de Christophe Pellet

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photo Jean-Louis Fernandez

photo Jean-Louis Fernandez

De Christophe Pellet on connaît surtout La Conférence qui l’a révélé (déjà avec Stanislas Nordey). Dans Erich von Stroheim créé au Théâtre National de Strasbourg, il raconte l’histoire d’un trio amoureux. Stanislas Nordey en fait un spectacle qui navigue entre le théâtre, le cinéma et l’opéra.

Thomas Gonzales est nu, affalé dans un fauteuil quand le public entre dans la salle. Une photo immense de Montgomery Clift et Lee Remick tirée du film Le Fleuve sauvage d’Elia Kazan est projetée sur le décor, un mur imposant isolé au milieu du plateau. Ce mur va s’ouvrir et se fermer constamment sur les trois personnages de la pièce. Il les avale et les expulsent tandis que la voix de la Callas dans Sanson et Dalila de Saint-Saens revient comme une rengaine entre chaque séquence de cette pièce.

Erich Von Stroheim «mystificateur de génie» sert de figure légendaire à ce trio amoureux. Deux hommes, une femme…Un acteur porno (Laurent Sauvage) qui sait que son corps va le lâcher, une femme d’affaire (Emmanuelle Béart) et un jeune homo insouciant (Thomas Gonzalez). Les trois comédiens jouent constamment sur le fil dans une mise en scène à la fois opératique et cinématographique de Stanislas Nordey pour raconter la solitude de ces trois âmes perdues dans la société d’aujourd’hui.

La pièce écrite en 2005 avant La Conférence est une sorte de long poème à la langue découpée et abrupte, d’où sortent la vérité de ces personnages qui cherchent à retrouver leur part d’enfance dans les relations qu’ils nouent. Thomas Gonzalez possède la beauté naturelle des statues grecques. Emmanuelle Béart qui a fait le choix de mettre entre parenthèses le cinéma pour se consacrer au théâtre porte avec pugnacité l’exigence du texte de Christophe Pellet. Laurent Sauvage étreint ses deux partenaires avec une pointe de sadomosochisme.

Ce spectacle minimaliste et monumental peut paraître glaçant et rebutant au premier abord. La langue de Christophe Pellet, l’approche opératique de Stanislas Nordey et le jeu des comédiens lui confèrent un côté « tragédie grecque moderne ». D’ailleurs en voyant le spectacle, Stanislas Nordey a eu une très bonne idée: proposer à Emmanuelle Béart d’endosser le rôle Bérénice. Chiche !

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Erich von Stroheim
Texte Christophe Pellet
Mise en scène Stanislas Nordey
Avec Emmanuelle Béart, Thomas Gonzalez et Laurent Sauvage (en alternance avec Victor De Oliveira)
Collaboratrice artistique Claire ingrid Cottanceau
Scénographie Emmanuel Clolus
Lumière Stéphanie Daniel
Son Michel Zurcher
Production Théâtre National de Strasbourg
Coproduction Théâtre National de Bretagne – Rennes
Création le 31 janvier 2017 au Théâtre National de Strasbourg
Le décor et les costumes sont réalisés par les ateliers du TNS
Le texte est publié chez L’Arche Éditeur
L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté
Durée: 1h40

Théâtre National de Strasbourg du 31 janvier au 15 février 2017
Rennes du 14 au 25 mars 2017 au Théâtre National de Bretagne
Marseille du 4 au 6 avril 2017 au Théâtre du Gymnase
Paris du 25 avril au 21 mai 2017 au Théâtre du Rond-Point

25 avril 2017/par Stéphane Capron
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