Après Fiona Shaw à New-York et Londres, Dominique Blanc incarne Marie, mère de Jésus, dans l’adaptation du roman de l’irlandais Colm Tóibín, Le testament de Marie. Une coproduction du Théâtre de l’Odéon et de la Comédie Française dont elle est pensionnaire. Rencontre avec la comédienne dans sa loge.
C’est la plus vieille histoire du monde et pourtant elle est très peu représentée sur les plateaux de théâtre.
Cette histoire nous est toujours racontée du point de vue des hommes. On n’a jamais son point de vue à elle. C’est une figure silencieuse à travers les siècles et les cultures. C’est un peu notre mère à tous. Elle est universelle. Elle nous raconte sa traversée et son chemin de croix.
La pièce peut se lire à différents niveaux que l’on soit croyant ou pas.
L’auteur irlandais Colm Toibin est passionné par les rapports mère/fils. C’est la première fois que j’interprète un tel rôle. C’est une relation passionnante à nourrir. C’est une tragédie contemporaine et ancienne.
Comment avez-vous connu ce livre ?
J’avais lu le livre de mon côté car je savais que Deborah Warner l’avait monté avec Fiona Shaw à Londres et à New-York. L’imaginaire s’est construit sans avoir vu la version anglaise. Deborah Warner travaille énormément, on a répété 5 heures par jour. C’était très intensif. Elle s’inspire de la comédienne et de ce qu’elle dégage. Sa direction d’acteur est exceptionnelle.
Le spectateur rentre petit à petit dans l’imaginaire de la mise en scène car il est invité sur le plateau avant le début du spectacle.
Il y a plein de surprises. On peut se promener et faire des photos. On peut rêver. On entre dans le rêve de la metteuse en scène.
C’est un rôle physique car outre le texte vous êtes toujours en mouvement.
J’ai l’impression que le spectacle ne dure qu’un quart d’heure. Je suis obligée de maintenir un rythme forcené. C’est notre pari. C’est épuisant et passionnant.
Propos recueillis par Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
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