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Déborah Lukumuena sur scène comme un poisson dans l’eau

À la une, A voir, Avignon, Festival, Les critiques, Off, Théâtre

Photo Pascal Victor/ArtComPress

Elle n’a que 24 ans, déjà un César en poche et elle monte pour la première fois sur les planches, Déborah Lukumuena est incroyable dans Anguille sous roche, l’adaptation du roman d’Ali Zamir par Guillaume Barbot, créée au TGP à Saint-Denis.

Au soir de la première dans la petite salle intime Mehmet Ulusoy du TGP, Déborah Lukumuena n’a pas pu contenir ses larmes au moment des saluts. Comme au soir de la cérémonie des Césars l’année dernière lorsque reçoit la statuette pour un second rôle dans le film Divines de Houda Benyamina. Déborah a intégré le Conservatoire national supérieur d’art dramatique, et elle est déjà sur la scène d’un Centre Dramatique National. Quel parcours mérité, et surtout quel talent.

Guillaume Barbot, le comédien et metteur en scène, fondateur de la compagnie Coup de Poker lui a confié le rôle-titre d’Anguille sous roche, son adaptation du roman éponyme de l’auteur comorien Ali Zamir. A sa sortie en 2016, le livre publié aux éditions Le Tripode connait un succès immédiat. Ali Zamir raconte la fin tragique d’une jeune fille de 17 ans, morte noyée dans l’Océan Indien entre les Comores et Mayotte. Le roman de 318 pages est écrit en une seule phrase, sans ponctuation. Un vrai défi d’adaptation au théâtre, une réussite pour Guillaume Barbot et une interprétation impressionnante de la part de Déborah Lukumuena.

Pieds nus, dans un bassin d’eau, elle se jette à corps perdu dans le destin tragique de cette jeune fille chassée de sa famille parce qu’elle est enceinte, contrainte à l’exil. Déborah Lukumuena décrit sa rage et sa révolte, mais aussi des moments plus joyeux dans son petit de village de pécheurs, aux côtés de son amoureux Vorace.

“Une anguille fonce tête baissée” fait dire Ali Zamir à son personnage. Déborah Lukumuena fait l’inverse. Elle marque les pauses nécessaires, épaulée par la musique électro interprétée en direct par Pierre-Marie Braye-Weppe et Yvan Talbot. Elle accélère le rythme quand il le faut, au fur à mesure que le personnage s’enfonce dans l’eau. Les vagues frappent peu à peu les bords d’un décor en pointe ; l’eau pénètre dans l’embarcation avant qu’elle ne chavire : Déborah s’effondre au sol. Jusqu’au bout au retient notre souffle, Déborah Lukumuena peut reprendre le sien. Elle accomplit un exercice oh combien périlleux – un monologue d’une heure trente. Il est magistralement incarné, tout en mesure, avec une délicatesse digne d’une grande actrice.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

ANGUILLE SOUS ROCHE
D’APRÈS LE ROMAN DE
Ali Zamir
MISE EN SCÈNE
Guillaume Barbot
Avec Déborah Lukumuena, et les musiciens Pierre-Marie Braye-Weppe, Yvan Talbot
Adaptation Guillaume Barbot | Scénographie Justine Bougerol | Lumière Kelig Le Bars | Son Nicolas Barillot | Costumes Benjamin Moreau | Regard chorégraphique Bastien Lefèvre | Assistanat à la dramaturgie Patrick Blandin
Le texte est publié aux éditions Le Tripode.
Production Compagnie Coup de Poker Coproduction Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis, Théâtre de Chelles, Grange dîmière – Théâtre de Fresnes La Compagnie Coup de Poker est soutenue par le département de la Seine-Saint-Denis

durée : 1h15

Off 2019
PARENTHÈSE (LA)
À 19H30 : DU 8 AU 19 JUILLET – RELÂCHE : 14 JUILLET

12 janvier 2019/par Stéphane Capron
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