Trois heures de l’après-midi, soleil au zénith, fraîcheur d’une petite église andalouse, sons de cloches, journée splendide. Enterrement de Carmen. Sur les bancs ceux qui ont compté : sa mère, ses amis d’enfance, son amant… Le cercueil fait son entrée et on reprend depuis le début : Enfance – Jeunesse – Maturité – Décès. Séville – Paris – New-York – Séville.
Un récit de femme.
Si l’on pouvait retrouver les lieux exacts, les jeux exacts, les copains, les bêtises, la mer Méditerranée, les cris dans la rue…
Si l’on pouvait retrouver la petite fille, les odeurs d’enfance, les gamins et les vélos dans la cour.
Carmen est une histoire vraie, comme toutes les histoires.
Si l’on pouvait s’asseoir à la table de l’enfance, faire remonter la petite histoire et la grande. De la joie pour lutter contre l’absence d’un parent, contre la fatigue des adultes, contre les générations précédentes, les guerres précédentes. Danser ! Et puis grandir.
Être jeune. Être une femme. Une amante. Une artiste. Devenir libre.
Devenir politique et intime. Aimer ! S’arracher de sa mémoire. Partir. Suivre n’importe qui, arriver n’importe où. Se chercher. Échapper au passé. Liberté !
Et les fantômes ? Et la famille ? Et l’enfance ? Fuir. Ne pas se laisser rattraper ou mourir.
Elle aurait pu s’appeler Carmen, Frida ou Niki, Sa vie a été une course folle, une faim, une joie, un infini !
Carmen de Lucie Digout
Avec Emmanuel Besnault (Matìs), Lucie Digout (L’infirmière / La grand-mère / L’artiste), Jade Fortineau (Carmen), Maxime Le Gac (Antoine), Julie Julien (La mère), Charles Van de Vyver (Le père / L’amant)
Scénographie Juliette Minchin, Costumes Lucie Digout et Juliette Minchin, Assistanat Justine Chasles
Production L’Eternel Eté, avec le soutien de Xavier Lescat, le Jeune Théâtre National et le CNSADThéâtre de Belleville
du 11 au 22 octobre 2017 à 19h15
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