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L’accent européen du L.A. Dance Project de Benjamin Millepied

À la une, A voir, Danse, Les critiques, Paris

Photo Morgan Lugo

Une soirée au Théâtre des Champs-Élysées en trois temps réunit la fougue de Noé Soulier, le classicisme de Benjamin Millepied et la théâtralité de Ohad Naharin. Et un triomphe public à la clef.

Second Quartet photo Lawrence K. Ho

Avec quelques années il est devenu évident que le L.A. Dance Project est presque la plus européenne des compagnies américaines. La preuve par ce programme qui ouvre sur le Second Quartet du français Noé Soulier. Un essai chorégraphique pour cinq solistes qui joue sur des frappes répétées, des « accidents » dansés à l’image de ce jeu d’évitement ou la vitesse. Le tout manque parfois de liant mais c’est aussi ce qui lui donne une vraie liberté. Surtout Second Quartet le temps d’un duo prend une nouvelle dimension : corps à corps, dialogue gestuel les pistes sont fécondes. Le mouvement paraît alors doté d’autonomie comme si il échappait à son auteur. Impressionnant. Soulier a également travaillé à la musique toute en percussions avec Tom de Cock de l’Ensemble Ictus cher à Anne Teresa De Keersmaeker. On lisait il y a peu sur twitter cette remarque du principal David Hallberg s’étonnant que pas une troupe américaine ne possède à son répertoire de pièce de la belge. On verrait bien le L.A. Dance Project s’engager dans cette voie.

Bach Studies ( part 1) est la dernière création de Benjamin Millepied -et sans doute la plus attendue du public. On y retrouve sur la partita de Bach ce qui fait la force de Benji : des solos bondissants avec le remarquable Francisco Mungumba, des ensembles en canon. On s’amuse des emprunts au sport -tel ce mano a mano façon duo de boxeurs-, d’une virilité assumée et tout à la fois moquée. Le musicien Eric Crambes présent sur le plateau donne à la pièce ses couleurs changeantes. Millepied qui étouffe parfois ses pièces avec trop de décor ose ici la simplicité des murs nus du théâtre et de quelques chaises. Une réussite. Puis la chorégraphie ose une autre direction comme si l’auteur voulait ajouter Bach à Bach. On est moins séduit. Mais à l’évidence Benjamin Millepied cherche à prendre sa propre danse à contre-pied. Affaire à suivre.

Ohad Naharin a donné Yag au L.A. Dance Project. Une œuvre complexe, histoire d’une famille dispersée sur le plateau. Par moment les danseurs exultent -ils sont superbes dans ces accès de virtuosité-. Hélas l’aspect théâtral de Yag, un rien daté, fonctionne par intermittence. Mais l’essentiel est ailleurs, dans la générosité de cette compagnie, dans sa diversité également. L’ambition affichée par Benjamin Millepied au départ de ce pari est flagrante : sortir des sentiers battus de la danse U.S. Le succès ici est au rendez-vous. Et ne devrait pas cesser de si tôt.

Philippe Noisette – www.sceneweb.fr

L.A. Dance Project Aaron Carr, David Adrian Freeland JR, Nathan Makolandra, Rachelle Rafailedes, Kaitlyn Gilliland, Axel Ibot, Francisco Mungumba, Patricia Zhou, Daisy Jacobson

Second Quartet
Noé Soulier chorégraphie
Tom de Cock (Ictus Ensemble) et Noé Soulier musique

Bach Studies (2018, première française)
Benjamin Millepied chorégraphie
Bach musique

Yag (2017, première française)
Ohad Naharin chorégraphie
John Zorn, Gaetano Donizetti, John Tavener, Ennio Morricone,
Ran Slavin, Maxim Waratt musique

Coréalisation Productions Internationales Albert Sarfati / Théâtre des Champs-Elysées

Théâtre des Champs-Elysées
Du 20 au 24 avril 2018 – complet

22 avril 2018/par Philippe Noisette
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