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Benjamin Lavernhe, le nouveau Scapin bondissant de la Comédie-Française

À la une, Coup de coeur, Les critiques, Paris, Théâtre

Les Fourberies de Scapin
Photo Christophe RAYNAUD DE LAGE

Denis Podalydès offre une version décapante et haletante de Scapin avec un grand Benjamin Lavernhe, véritable révélation. La pièce n’avait plus été jouée à Richelieu depuis 2000 et la mise en scène de Jean-Louis Benoit avec Gérard Giroudon dans le rôle-titre.

Tel un zébulon sorti de sa boîte, la tête de Benjamin Lavernhe dépasse d’une trappe. Il est torse nu, ruisselant, les cheveux ébouriffés. Très sexe lorsqu’il s’extirpe de sa cachette seulement vêtu d’un drap, il s’habille sur le plateau en nous offrant ses jolies fesses. Cette entrée en matière délicieuse donne le ton d’un spectacle mené tambour battant qui ne faiblit à aucun instant.

Qui est véritablement Scapin ? Qui est ce personnage trouble, à la fois méchant et sensible ? Le rôle est plus complexe qu’il n’y parait et derrière de vernis de la commedia dell’arte, Denis Podalydès et Benjamin Lavernhe sont allés chercher la profondeur du personnage. Ce trublion romantique et facétieux, avide de vengeance n’est ni du côté des enfants, ni du côté des pères. Il est indépendant. C’est Molière en fait qui règle ses comptes vis-à-vis des puissants et de tous les censeurs qui ont jalonné sa vie.

Mais la pièce est avant tout une comédie, et ça Denis Podalydès ne l’a pas oublié. Dans Scapin, on attend la scène culte, celle du sac avec Géronte. Et là on n’est pas déçu. Quel choix excellent d’avoir proposé le rôle à l’immense Didier Sandre. Lui, le comédien élevé au théâtre de Chéreau et de Vitez, montre tout l’étendue de son talent dans ce rôle de pure comédie. Il campe un Géronte acariâtre, vouté, recroquevillé sur ses certitudes. Le visage buriné, tel un corsaire bourru sorti de sa galère, il est épatant. Les rires fusent lorsqu’il apparait le visage tuméfié par les multiples coups de bâtons. Par un savant stratagème, les techniciens de la Comédie-Française donnent l’illusion parfaite qu’il vole dans les airs dans son sac au dessus des premiers rangs de la salle Richelieu. C’est la magie du théâtre. Le public ne boude pas son plaisir. Ce Scapin est une réussite.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Les Fourberies de Scapin
Comédie en trois actes de Molière
Mise en scène Denis Podalydès
Scénographie Éric Ruf
Costumes Christian Lacroix
Lumières Stéphanie Daniel
Son Bernard Valléry
Maquillages Véronique Soulier-Nguyen
Collaboration artistique Leslie Menu
Assistanat à la mise en scène Alison Hornus
Assistanat à la scénographie Dominique Schmitt
avec
Bakary Sangaré Silvestre
Gilles David Argante
Adeline d’Hermy Zerbinette
Benjamin Lavernhe Scapin
Claire de La Rüe du Can* Hyacinthe
Didier Sandre Géronte
Pauline Clément* Hyacinthe
Julien Frison Octave
Gaël Kamilindi Léandre
et les comédiennes de l’Académie de la Comédie-Française
Maïka Louakairim Carle
Aude Rouanet Nérine
* en alternance
Durée: 1h45

Comédie-Française, Salle Richelieu
20 septembre 2017 >
11 février 2018

27 septembre 2017/par Stéphane Capron
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