Sous la forme d’un stand-up triste, caractéristique du théâtre épuré de Laurène Marx, Jag se tient seule devant un micro qui la sépare du public, elle raconte son retour dans son milieu d’origine, celui de la classe populaire blanche iséroise.
Jag et Johnny est une rencontre : celle de la langue de Laurène Marx et de l’oralité de la comédienne Jessica Guilloud. Sans céder au misery porn, Jessica évoque ces lieux de l’enfance – chambres d’adolescentes, salons de grands-parents, salles des fêtes – où elle se sent à l’aise, tout en sachant qu’elle n’y appartient plus. Oscillant entre l’histoire traumatique de sa chienne Johnny et son propre parcours, elle interroge la culpabilité née du rejet de sa culture d’origine. Par la virulence du récit et la précision de son adresse, Laurène Marx se détache de la vision sociologique du transfuge de classe et de son lexique universitaire, mettant en lumière le fait qu’on ne passe pas infailliblement d’une classe sociale à l’autre comme sur un tremplin mais qu’on peut parfois rester coincé, entre les deux.
Jag et Johnny
Texte Laurène Marx, Jessica Guilloud (dite Jag)
D’après l’histoire de Jessica Guilloud
Mise en scène Laurène Marx
Avec Jessica Guilloud13, 20 et 27 septembre
Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines avec le Festival d’Automne à ParisDu 13 octobre au 15 novembre
Théâtre de la Reine Blanche, Paris16 avril 2026
Théâtre Jean Vilar, Montpellier
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