Peut-on rendre aux icônes culturelles leur pouvoir subversif ? Dans le sillage du projet initié par Sylvain Creuzevault autour de L’esthétique de la résistance de Peter Weiss, Jade Maignan, Émilie Hériteau et Édouard Penaud se saisissent des plus célèbres tableaux de Géricault et Picasso, afin de démontrer théâtralement la persistance de leur vigueur politique.
Dans Le Radeau de la Méduse, deux comédiens portent le récit glaçant du naufrage de ce vaisseau colonial, alors en route pour le Sénégal. Des affres de la création du peintre jusqu’au scandale politique qui marqua sa réception, ils dévoilent l’actualité brûlante de cette peinture de 1819, dont l’histoire n’est pas peut-être pas si éloignée de nous…
Depuis le front du Rojava, situé au nord de la Syrie, deux jeunes femmes engagées dans les brigades internationales (en faveur de l’émancipation et contre Daesch), convoquent le souvenir de la mère de l’une d’entre elles. Un dialogue captivant, où se pose la question de l’engagement politique et le recours aux œuvres d’art comme armes subjectives.
Deux œuvres picturales, deux pièces didactiques pour convaincre ceux qui se croient dénués de légitimité devant « l’Art » que ce dernier s’adresse, d’abord et avant tout, à leur sensibilité et intelligence. Au contact de la jeunesse, au plus près des personnes qui se sentent exclues des théâtres, sur leur lieu d’étude ou de travail, ces formes retrouveront leurs forces. Et leurs raisons d’être.
Pièces didactiques
création Sylvain CreuzevaultLe Radeau de la Méduse
mise en scène Sylvain Creuzevault, Émilie Hériteau, Édouard Penaud
avec Émilie Hériteau, Édouard PenaudDe Guernica au Rojava
mise en scène Sylvain Creuzevault, Jade Maignan, Émilie Hériteau
avec Jade Maignan, Émilie HériteauCDN Aubervilliers
du 25 au 27 avril 2024
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