Bouba Landrille Tchouda prépare pour juin 2024 une création intitulée BreakDO, avec 12 interprètes des Dom-Tom (6 breakeurs et 6 judokas) dans le cadre des Olympiades Culturelles. Pour la première fois, le danseur et chorégraphe joue dans une pièce de théâtre, Antigone, dans la mise en scène par Emma Gustafsson & Laurent Hatat.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
J’ai le trac tous les soirs de représentations, pas uniquement lors des premières. Le trac des premières est un peu différent, je suis excité à l’idée de partager le travail avec le public et en même temps très impatient d’avoir leurs réactions, leurs retours. J’ai toujours l’impression, avant de monter sur scène, d’être proche d’une crise cardiaque, puis tout s’en va, c’est toujours moi qui l’emporte…
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
Ma journée d’avant soir de première est en apparence identique aux autres, ceux qui m’entourent disent qu’ils/elles me sentent ailleurs.
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Je m’isole souvent du groupe, je chantonne des chansons française, souvent Aznavour, Brel ou Berger puis quelques instants avant l’ouverture des rideaux, c’est la séance câlins avec tous ceux qui sont au plateau.
Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
Je ne me suis jamais vraiment dit « je veux faire ce métier », j’ai fait confiance à ce que je ressentais, même lorsque les choses n’étaient pas simples. C’est mon métier aujourd’hui, mais c’est d’abord et toujours ma passion.
Premier bide ?
Sincèrement, je ne sais pas. En tout cas, c’était tellement bien orchestré que je ne m’en suis pas rendu compte.
Première ovation ?
Alertes, de la Cie ACA, en 1996 au Cargo (l’actuel MC2-Grenoble)
Premier fou rire ?
Il y a plus de 20 ans, un danseur entre sur scène dans le noir et lorsque la lumière arrive sur le plateau il se met a danser, persuadé qu’il est face public… Et ça dure un moment! Je ris tellement dans les coulisses que j’en oublie moi-même d’entrer sur scène. Je ne sais pas vraiment si c’est mon premier fou rire, mais je m’en souviendrais toute ma vie.
Premières larmes en tant que spectateur, spectatrice ?
Elles remontent à 1996. On m’avait quasiment forcé à aller assister à un spectacle de danse contemporaine au Cargo, Maison de la Culture de Grenoble (actuel MC2). Je suis ressorti de là complètement bouleversé, en pleurs, un peu perdu… Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait ! Le spectacle s’intitulait Iets Op Bach, du chorégraphe Alain Platel.
Première mise à nue ?
En 2019 dans mon solo J’ai pas toujours dansé comme ça
Première fois sur scène avec une idole ?
Si on entend par idole, une personne pour laquelle je voue une admiration passionnée, alors je n’ai jamais été sur scène avec une idole, pour la simple et bonne raison que je n’ai pas d’idole, même si certains artistes me bouleversent.
Première interview ?
Ma première « vrai » interview date de 1993 et c’était avec un journaliste du Dauphiné Libéré. J’avais une pression de dingue, je ne savais pas comment me tenir, où mettre mes mains, j’avais peur de ne pas répondre correctement aux questions. Je me souviens m’être demandé pourquoi est-ce qu’il me posait toutes ces questions, alors que je n’avais fais que danser…
Premier cour de cœur ?
C’était au Village Olympique à Grenoble, j’avais 10 ans et j’étais en France depuis peu. Elle avait deux têtes de plus que moi, elle avait un sourire qui me réchauffait le cœur.
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