Sarah Le Picard a effectué ses premiers pas au théâtre sous la direction de Brigitte Jaques, puis elle rejoint le collectif la vie brève, comme actrice, dramaturge et collaboratrice à la mise en scène pour Samuel Achache pour Fugue. Elle retrouve le metteur en scène et sa compagnie La Sourde dans Sans tambour créé à Nice, et présenté cet été au Festival d’Avignon. La pièce est en tournée et arrive cette semaine au TGP de Saint-Denis.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Toujours, et les autres soirs aussi…
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
En général à travailler, c’est rare qu’on soit prêt pour la première .
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Oui ! Mais je ne peux pas vous les révéler sinon c’est comme pour les vœux, ça ne marche pas.
Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
Quand j’ai vu Maryline Monroe dans Certain l’aime chaud. Je devais avoir 5 ou 6 ans et un sens très relatif de la réalité.
Premier bide ?
A 9 ans, ma mère m’a déguisé en sucette. Toutes les autres filles étaient déguisées en rockeuses, avec des mini-jupes et des coiffures trop cool. Ce jour là j’ai compris l’importance fondamentale du costume.
Première ovation ?
A 11 ans, en colonie, j’ai présenté la veillée spectacle et je terminais par la chorégraphie de Dirty Dancing. Un triomphe !
Premier fou rire ?
J’ai commencé le théâtre au lycée et chaque fois que je devais jouer une scène, j’étais prise de fou rire, une véritable catastrophe…Maintenant en répétition quand ça m’arrive je me dis que c’est bon signe, c’est qu’il se passe quelque chose !
Premières larmes en tant que spectatrice ?
J’étais allée voir La Cerisaie montée par Alain Francon. Et vers la fin du spectacle, le personnage de Lioubov, jouée par Dominique Valadié, donne une petite fête, les acteurs dansaient, riaient et je me souviens d’avoir eu l’impression de voir des fantômes. Ça m’a touché très profondément, je ne saurais pas dire pourquoi. Je me suis mise à pleurer et j’ai pleuré longtemps après le spectacle. Ce n’était peut-être pas mes premières larmes mais celle là je ne les oublierai pas.
Première mise à nue ?
Dans Robert Plankett de Jeanne Candel, je commençais le spectacle. Je m’adressais au spectateur, je leur posais des questions, et je jouais avec eux. C’était très direct, très frontale, vertigineux. Alors là franchement j’avais vraiment l’impression d’être toute nue avec des chaussures de ski à la soirée des voisins.
Première fois sur scène avec une idole ?
Quand je suis sortie de l’école, j’ai été engagé comme actrice de complément, comme on dit, à la comédie française. Je jouais un page dans le Cid de Corneille mis en scène par Brigitte Jaques. Audrey Bonnet jouait Chimène. Je la trouvais extraordinaire. Et je l’ai étudié, littéralement. J’ai observé sa façon de travailler, je connaissais son texte, sa manière de le dire, j’étais capable de dire si elle laissait un silence un peu plus long. Oui, j’étais un peu Eve Harrington dans All about Eve, sauf qu’à la fin je ne lui pas piqué son rôle…
Première interview ?
Je ne sais pas, je ne souviens plus. Alors disons celle là, il faut toujours répondre aux questions comme si c’était la première fois, non ?
Premier coup de cœur ?
Arlequin, serviteur de deux maîtres, mis en scène par Giorgio Strehler à l’Odéon, j’avais 15 ans, je trouvais la comédia d’ell arte super ringarde… et j’ai été éblouie !
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