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Jean Bellorini, l’esprit de troupe

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Jean Bellorini
Jean Bellorini

Photo Louise Allavoine / Hans Lucas

Génération sceneweb (30/30). Après six ans passés au TGP, où il a creusé la veine d’un théâtre exigeant et sensible à la fois, le metteur en scène a rejoint le TNP en début d’année.

Prendre la tête du Théâtre Gérard-Philipe est une décision à double tranchant. Certains, parmi les plus grands, s’y sont cassé les dents ; d’autres, comme Jean Bellorini, en ont fait une solide rampe de lancement. La trentaine passée, le metteur en scène y a posé ses valises le 1er janvier 2014, avec cette « famille » de théâtre à qui il voulait trouver « une maison ». Car l’artiste ne conçoit son théâtre qu’en troupe, entouré par ses fidèles comédiens qui constituent « la base de tout ». Une philosophie qui n’est pas sans rappeler celle du Théâtre du Soleil d’Ariane Mnouchkine, où ses premiers spectacles – La Mouette, Yerma, Tempête sous un crâne – sont nés. « Parce qu’il m’a permis de faire des rencontres, comme celle d’André Markowicz, voire de créer des spectacles qui lui sont liés, tel Onéguine, je crois que cette dimension s’est amplifiée lors de mon passage au TGP », assure celui qui, en début d’année, l’a quitté pour le TNP.

Six ans durant lesquels Jean Bellorini n’a reculé devant aucun grand dramaturge. Dans les deux salles de l’institution dionysienne, il a fait résonner les mots de Brecht, von Horváth, Dostoïevski, Proust, Levin ou encore Pouchkine. « Plutôt que de traiter exclusivement de sujets liés à la diversité, j’ai fait le pari d’en passer par des oeuvres majeures, par un travail sur les textes, mais aussi par la venue de troupes étrangères », résume-t-il. Puisque, non content de se satisfaire de la sienne et de la Troupe éphémère qui, chaque année, à son initiative, réunissait une quinzaine de jeunes comédiens amateurs, il a aussi dirigé celles du Berliner Ensemble (Le Suicidé) et du Théâtre Alexandrinski (Kroum). « Comme je ne parle ni allemand, ni russe, ces expériences m’ont appris à diriger encore plus au son et à l’oreille, à travers la seule musicalité d’une langue étrangère, ce qui affine le lien entre le sens et le sensible », ajoute-t-il. Des « infidélités » qui ont également généré de nouvelles fidélités avec certains comédien.ne.s comme Anke Engelsmann, membre de la troupe du Jeu des ombres, créé lors de la Semaine d’Art en Avignon.

Remettre les compteurs à zéro

Ballade fantomatique et sensible dans la langue sans pareille de Valère Novarina – à qui Jean Bellorini revenait –, cette dernière création, comme réunion de toutes ses histoires artistiques, illustre parfaitement la ligne de force créatrice forgée par le metteur en scène, celle d’un théâtre qui n’est jamais aussi à l’aise que lorsqu’il explore une terre étrangère. « Même si nous avons programmé Exhibit B, en 2014, qui a pu être l’accélérateur d’une colère, je n’ai pas envie que mon théâtre soit un miroir direct du monde, mais plutôt un lieu qui développe des imaginaires un peu éloignés, explique-t-il. Je me refuse également à toute construction « éthique » d’une distribution car je trouve que cette réponse serait insincère. Si je fais confiance à un acteur, c’est simplement parce que je l’adore. A la mise en scène, comme à la direction, j’apporte une attention extrême à n’instrumentaliser personne. Sur la question de la parité hommes/femmes dans la programmation, je suis vigilant, mais je ne fais pas de décompte arbitraire. »

Sur ce point, sa première saison au TNP n’avait pas à rougir, mais elle s’est trouvée, comme tant d’autres, bousculée par la crise du Covid-19. « Pour l’instant, j’ai l’impression d’être arrivé pour fermer le théâtre, mais je conçois cette nouvelle aventure comme la continuité de la précédente, à Saint-Denis, et de l’histoire du lieu qui, cette année, fêtait ses 100 ans, précise Jean Bellorini. Toutefois, cela ne m’empêche pas d’avoir la sensation de remettre les compteurs à zéro. Il me faut tout redécouvrir et réinventer notamment un maillage avec de nouvelles compagnies présentes sur le territoire. » Espérons que les prochains mois lui en laisseront l’occasion.

Vincent Bouquet – www.sceneweb.fr

30 décembre 2020/par Vincent Bouquet
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