J’ai été bouleversé de découvrir l’écriture de Frida Kahlo, la poésie et la puissance évocatrice de ses mots simples et saisissants dans le journal qu’elle a tenu les dix dernières années de sa vie.
A travers la figure de Frida Kahlo, peintre mexicaine immensément populaire, ce qui m’intéresse c’est l’intime de sa peinture, de ses sujets choisis, à commencer par elle-même.
Elle se confie à son journal de la même manière qu’elle peint ses toiles, avec un regard acéré, sans complaisance avec aucun de ses sujets, à commencer par elle-même.
Si l’écriture de son journal est forte et évocatrice, ses correspondances, elles, reflètent la sensibilité de son rapport au monde, son courage face à l’adversité, sa passion dévorante pour le peintre muraliste Diego Rivera mais aussi son humour incroyable face à la maladie et la mort.
La question du corps est omniprésente, corps désirant, corps souffrant, corps féminin sublimé, avec la question de l’enfantement artistique ou comment donner la vie « autrement ». Frida ou l’art du dédoublement, comment réinventer sa vie à partir de ce qui est.
Enfermée dans le carcan d’un corps douloureux, tout à la fois métaphoriquement mais aussi très concrètement avec les nombreux corsets qu’elles a portées, Frida s ‘évade, elle cherche un autre passage, sa propre voie à inventer en la rêvant ou la peignant, en mettant en scène sa « réalité ».
Ni les chiens qui boitent, Ni les femmes qui pleurent
mise en scène Laurence Cordier
d’après Frida Kahlo par Frida Kahlo et Le Journal de Frida KahloAvec
Delphine Cogniard, Paola Cordova, Aline Le Berre et Fabien OrcierDramaturgie
David D’AquaroScénographie
Cassandre BoyCréation Sonore
Nicolas DaussyCréation lumières
Alix VeillonCostumes
Augustin RollandMaison des Arts de Créteil
Du 10 au 12 mars 2020
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