Il est l’un des plus grands ténors du monde. La Star française de l’opéra. Il sera Don Carlo cette semaine sur la scène de l’opéra Bastille pour la reprise de l’opéra de Verdi dans la mise en scène de Krzysztof Warlikowski. Son prochain album « Caruso 1873 » sort le 8 novembre chez Sony Classical. 1873 est l’année de naissance du grand ténor napolitain auquel Roberto Alagna voue une réelle admiration. Voici son interview Soir de Première.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Bien sûr et pas seulement les soirs de première, à chaque représentation. A l’opéra, le public attend de vous un miracle chaque soir. Le trac naît du doute et le doute est le propre de l’artiste.
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
L’idéal serait de se réveiller après une longue nuit, étudier voire méditer dans la sérénité, ne pas parler ou très peu, sentir que sa voix est là… mais les aléas de la vie de tous les jours ignorent complètement que c’est votre jour de première ! Il faut bien composer avec 🙂
Avez-vous des habitudes avant d’enter en scène ? Des superstitions ?
Non, aucun rituel préétabli. Dans ma loge, au maquillage, il m’arrive de réécouter les chanteurs du passé, cela me dynamise. Je me connecte un peu à leur âme. Ils me donnent envie de la scène, envie de chanter.
Première fois où je me suis dis « je veux faire ce métier ? »
Dès l’enfance, sauf que j’étais loin de m’en sentir capable. Je pensais chanter moins bien que toute la famille. Le chant était en moi comme un volcan prêt à éclater, mais la timidité me submergeait. En faire mon métier était une inaccessible étoile. Un peu plus tard, lorsqu’on m’a dit que j’étais ténor, ce fut comme si on me révélait un super pouvoir. Et la première fois où j’ai mis les pieds dans une maison d’opéra c’était pour m’y produire !
Premier bide ?
Mon premier emploi en tant que comptable dans un cabinet d’expertise, pour faire plaisir à ma mère. Un désastre …Depuis, je ne compte plus rien !
Première ovation ?
Ma première Ovation ? Je l’ai offerte à ma fille … Une très belle guitare de la marque Ovation. Je raconte cette histoire à la page 174 de mon « Dictionnaire Intime » (Ed. Le Passeur), je vous laisse la lire !
Premier fou rire ?
Lorsque j’ai entendu chanter un soi-disant « spécialiste » donneur de leçons …
Premières larmes en tant que spectateur ?
La naissance de mes enfants
Première mise à nue ?
La première fois que j’ai chanté en public sans ma guitare
Première fois sur scène avec une idole ?
Au cabaret, avec mon père
Première interview ?
Le temps d’une édition spéciale, en tant que « rédacteur en chef » d’un magazine spécialisé d’opéra, j’avais interviewé tous les artistes qui apparaissaient dans le numéro
Premier coup de cœur ?
Je ne m’en souviens plus. Je n’étais encore qu’un fœtus !
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