La comédienne Juliette Binoche et le pianiste Alexandre Tharaud livrent un vibrant hommage à Barbara dans « Vaille que Vivre » Un spectacle créé au 71ème Festival d’Avignon et qui sera repris à la Philharmonie les 14 et 15 octobre 2017. Un récital, piano, voix pour dire leur amour à Barbara. Barbara sera à l’honneur au Printemps avec également une grande exposition à la Philharmonie. Ainsi que la sortie d’un album de reprise, sous la direction d’Alexandre Tharaud, avec d’autres musiciens, comme le violoniste Renaud Capuçon et des chanteurs comme Albin de la Simone et Jane Birkin. Rencontre avec Juliette Binoche et Alexandre Tharaud.
Que représente l’œuvre de Barbara dans votre vie ?
Alexandre Tharaud : Dès l’adolescence et comme pour beaucoup de personnes, elle a été importante pour moi. J’achetais des cassettes que j’écoutais dans mon walkman la nuit, puis il y a eu la rencontre sur la scène. Elle ne m’a jamais quittée.
Juliette Binoche : J’ai été nourrie par sa personnalité. J’ai été bluffée car elle court avec les mots quand elle chante. Ses mélodies restent à l’intérieur de notre âme. C’est comme une partie de vous-même qu’elle révèle. Sa musique part d’un sentiment, d’une expérience de la vie. C’est pourquoi ses chansons restent en nous. Je l’ai beaucoup écoutée adolescente, je me souviens surtout de Drouot. J’ai été la voir en concert plusieurs fois, je l’ai rencontrée dans sa loge au tout début de ma carrière. Alors qu’elle ne me connaissait pas, elle m’a embrassée. C’était comme un papillon chaleureux et plein de vie. On a rencontré avec Alexandre son neveu Bernard Cerf et je lui ai demandé de décrire par des adjectifs sa tante. Le premier mot qui lui est venu à l’esprit est « Fantasque ». C’est exactement ce que j’ai pu apercevoir quand je l’ai rencontrée brièvement.
Ce qui vous rapproche de Barbara, c’est évidemment le piano ?
Alexandre Tharaud : Le piano est central pour Barbara. Elle souhaitait devenir la plus grande pianiste du monde en agitant les mains dans tous les sens. On est parti de cette idée dans le spectacle, de l’enfance à la scène. Ce qui me lie c’est aussi sa voix, car c’est son piano. L’un va avec l’autre. Quand je joue je ne chante pas avec mes cordes vocales, mais je chante à travers mes mains et les cordes du piano. Elle jouait du piano comme elle chantait.
Dans l’immensité du répertoire, comme avez-vous effectué les choix des chansons ?
Juliette Binoche : Il fallait une sorte d’évidence comme une vague sans être dans la chronologie parfaite mais en essayant de comprendre. On a cherché à reproduire sa joie et son humour. Elle a réussi à magnifier l’amour, même si elle a toujours cherché l’homme de sa vie.
Est-ce que vous chantez sur scène ?
Juliette Binoche : Cela me semblait incontournable de chanter même si ce n’est pas mon métier. C’est un pari impossible car je n’ai commencé à prendre des cours que depuis très peu de temps. Mais j’ai ce désir de ressentir ce qu’elle a voulu traduire à travers sa musique et ses paroles.
Propos recueillis par Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
Vaille que vivre (Barbara)
Textes Barbara
Lumière, scénographie Éric Soyer
Collaboration à la mise en scène Vincent Huguet
Avec Juliette Binoche, Alexandre Tharaud (piano)
Production Les Visiteurs du soir
Avec l’aide de l’Onde Théâtre Centre d’art de Vélizy-Villacoublay
Avec l’aimable participation de Yamaha Music Europe
Il était un piano noir…, Mémoires interrompus de Barbara est publié aux éditions Le Livre de poche.
durée estimée 1h30Festival d’Avignon
23 24 25 26 JUILLET À 22H
COUR DU LYCÉE SAINT-JOSEPHOnde Théâtre Centre d’art de Vélizy-Villacoubla
Le 9 octobre 2017La Philharmonie de Paris
Les 14 et 15 octobre 2017
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