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Un Focus Moyen Orient à Tandem, avec une création de Milo Rau

Actu, Arras, Théâtre

Le Tandem scène nationale propose un focus Face à la mer, dont les rendez-vous donnent un coup de projecteur sur une nouvelle génération d’artistes du Moyen-Orient. Le focus Face à la mer 2018-19 s’articule autour de 3 temps forts.

Du mardi 5 mars au samedi 6 avril / Sana Yazigi / exposition photographique.
A l’occasion de la sortie en langue française de son livre Histoires de lieux, histoires d’hommes, la graphiste syrienne exilée à Beyrouth Sana Yazigi, est invitée par Le Tandem à présenter un nouvel accrochage d’œuvres d’artistes syriens – inconnus ou anonymes, restés en Syrie ou exilés – issues de son projet internet Creative Memory. Ce site internet donne à entendre la voix du peuple syrien : depuis sa mise en ligne en 2013, il collecte toutes les formes artistiques, et est à la fois mémoire et actualité, archives et instantanées.

Mardi 5 et mercredi 6 mars / Wael Kadour et Mohamad Al Rashi / théâtre.
Les dramaturges syriens Wael Kadour et Mohamad Al Rashi, tous deux exilés en France, présentent leur spectacle Chronique d’une ville qu’on croit connaître, réflexion sur la violence intrinsèque à la société syrienne.

Mercredi 12 et jeudi 13 juin 2019 / Milo Rau / théâtre.
Milo Rau, Oreste à Mossoul, transposition en Irak de L’Orestie d’Eschyle.
Après The Civil War, The Dark Ages, Empire et La Reprise . Histoire(s) du théâtre (I), accueillis ces quatre dernières saisons à Douai et Arras, Milo Rau adapte L’Orestie d’Eschyle, l’une des plus grandes tragédies de l’humanité.
L’Orestie fait office de mythe fondateur de la civilisation occidentale : le principe de la vengeance du sang, le cercle sans fin de la revanche, la règle de « l’œil pour œil » y est remplacé par un principe de justice, d’intégration et de réconciliation.
Là où la haine n’a rien pu faire, l’étreinte d’amour peut désormais faire son œuvre. Comment arrêter la chaîne sans fin de la violence qui provoque l’affrontement des parties belligérantes dans la guerre civile irako-syrienne ? Milo Rau laisse à la tragédie son antique grandeur et la relie avec beaucoup de pertinence à des questions d’actualité : comment traitons-nous les meurtriers de notre époque ? Que faire des djihadistes une fois l’État Islamique vaincu ? Devons-nous renvoyer ces guerriers dans leurs villages irakiens ou en Europe ? Que faire des combattants du monde entier une fois un conflit terminé ? Et comment ce retour peut-il être « civilisé » ? Pour composer la pièce, Milo Rau et ses acteurs ont entrepris un voyage en terre kurde, dans les villes de Mossoul et de Sinjar (dans le nord de l’Irak), sur la ligne de front avec Daech, collaborant avec des combattants, des poètes et d’autres habitants. Ce nouvel opus est à ne rater sous aucun prétexte.

Mise en scène Milo Rau
Texte Milo Rau d’après Eschyle . Avec Elsie de Brauw, Joke Emmers, Sanne den Hartogh, Risto Kübar, Johan Leysen, Bert Luppes, Marijke Pinoy . Dramaturgie Stefan Bläske
Décors et costumes Anton Lucas

12 février 2019/par Dossier de presse
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