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Torreton, Hamlet espiègle

Agenda, Amiens, Coup de coeur, Les critiques, Marseille, Théâtre

Philippe Torreton @ Andy Parant

Jean-Luc Revol et Philippe Torreton se sont connus sur le plateau de Richard III (dans la mise en scène de Philippe Calavario en 2005), depuis une amitié est née, et donne vie aujourd’hui à la création de Hamlet de Shakespeare dans le cadre des fêtes nocturnes de Grignan, organisées par le département de la Drôme devant la façade François 1er récemment restaurée du magnifique château. Le metteur en scène a souhaité montrer un Hamlet « concret, charnel, proche du public ». Et dans ce dispositif scénique, toute la dramaturgie de l’œuvre de Shakespeare devient fascinante. « C’est un théâtre direct, adressé, explique Jean-Luc Revol. On a souhaité faire un Hamlet physique, de chair et de sang et pas une rêverie somnambulique autour de la vengeance ».

Sur un plateau nu, composé au sol de différentes fresques et mosaïques, le premier choc du spectacle vient des costumes d’Eymeric François. Créateur de mode, amoureux de fer, d’acier et de soie, il a imaginé des sortes d’armures légères dans des teintes noires, avec de gros boutons dorés qui font surgir les personnages comme des ombres vivantes devant la façade blanche du château. Tous arborent de grandes bottes en cuir tendance sado-maso ! La robe de Catherine Salviat, la Reine, est particulièrement réussie, mélange de diva chouchoutée et de Cruella d’enfer. La comédienne est transcendée. Celle d’Ophélie, trés juste Anne Bouvier, se transforme et se déchire lorsque la folie atteint le personnage.
 

Christophe Garcia et Romain Poli @ Andy Parant

Les entrées sont magnifiquement bien réglées grâce à des choix musicaux judicieux. L’entrée de la Reine et du Roi sur du Nina Hagen est un must, on reconnaît bien là la patte de Jean-Luc Revol. L’environnement sonore a été particulièrement travaillé par Bernard Vallery (notamment les apparitions du spectre, dont la voix trafiquée de Christophe Garcia tourbillonne dans l’espace). Jean-Luc Revol, spécialiste du théâtre musical, amoureux de la farce s’en donne à cœur joie dans la scène des comédiens, véritable petit bijou d’invention, qui donne à Romain Poli le loisir de s’exhiber en reine de la comédie.

Le jeu de Philippe Torreton révèle les aspects les plus caustiques de l’œuvre. Il joue avec les bons mots de Shakespeare, et incarne un Hamlet facétieux. Alors le public ne peut cacher sa joie et applaudit pendant le spectacle. Quel bonheur de voir des spectateurs se lâcher et vibrer avec les comédiens. Du beau théâtre populaire, intelligent. Les murs de la Cour d’Honneur dans le département voisin vont être jaloux !

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Hamlet

Mise en scène Jean-Luc Revol

Traduction Jean-Michel Desprats

Assistant à la mise en scène Xavier Simonin

Scénographie Sophie Jacob

Costumes Eymeric François

Lumière Bertrand Couderc

Régie générale Olivier Even

Constructeur décorateur Emmanuel Laborde

et Christophe Boisserolle

Perruques Antoine Wauquier

Créateur son Bernard Vallery

Chargé de production Benjamin Bedel

Stagiaire Bertrand Lesca

avec

Philippe Torreton Hamlet

Catherine Salviat Gertrude

Anne Bouvier Ophélie

Georges Claisse Claudius

Jean-Marie Cornille Polonius

Cyrille Thouvenin Laerte, le prologue

Yann Burlot Rosencrantz

José-Antonio Pereira Guildenstern

Christophe Garcia le spectre, le premier acteur,

le roi de comédie, un capitaine

Vincent Talon Osric

Franck Jazédé Horatio

Antoine Cholet Marcellus, le fossoyeur, un acteur,

Lucianus, soldat Fortinbras, un marin

Romain Poli Voltemant, un acteur,

la reine de comédie, Fortinbras

Jean-Luc Revol Bernardo

(en alternance avec Vincent Talon)

Durée : 2h40

Création aux Fêtes nocturnes de Grignan (Drôme) le 1er juillet 2011

Les Fêtes nocturnes sont initiées par le Département de la Drôme et reçoivent le soutien de la Région Rhône-Alpes, du Ministère de la Culture.

Jusqu’au 20 août – Les fêtes nocturne de Grignan (26)

La tournée

1/11 – Vevey

8/11 – Corbeil

10/11 – Val de Rueil

12/11 – Elancourt

15/11 – Vésinet

du 23/11 au 27/11 – Comédie de Picardie à Amiens

6/12 – Reuil

13/12 – Aulnay

15 et 16/12 – Evry

6/01/12 – Lattes

21/01 – Bastia

26/01 – Bouscat

28/01 – Arcachon

31/01 – Saint Raphael

2 et 3/02 – Meynin

10 et 11/12 – Théâtre Toursky à Marseille

16/02 – Bayonne

3 juillet 2011/par Stéphane Capron
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2 réponses
  1. nat
    nat dit :
    4 juillet 2011 à 11 h 43 min

    Eprouvante déception que cette version singée d’Hamlet par de si bons acteurs! Le metteur en scène a donc exclu la direction de jeu de son travail? Hamlet par Torreton manque de nuances, de fragilité, de douleur. L’intelligence de l’acteur transparait bien dans le personnage mais la fragilité d’Hamlet n’y est pas. L’amour pour Ophélie est dit mais pas vécu. Les doutes et la complexité des sentiments d’Hamlet sont beuglés et transformés en colère vindicative. Quel dommage!
    Le Hamlet de Torreton n’est pas fragile mais fort, il n’est pas amoureux endolori mais indépendant. On ne ressent aucun sentiment. Torreton s’amuse bien en Hamlet-Sganarelle insolent. Cela plait bien au public populaire conquis d’avance par ce d’habitude, très bon acteur! Alors il rit, ce public, et il applaudit fort après ces deux heures trente de spectacle raté.
    La mise en scène est mauvaise, le pire étant le spectre du défunt roi joué en sorte de Dark Vador ridicule et, pour le coup, hilarant! Et puis même si Torreton est Torreton, il faut lui dire qu’il arrête de faire trembler la main droite de son bras replié à chaque fois qu’il déclame: c’est un tic parasite et c’est pénible! Et ça ne me convainc pas plus. Sorry. Tout était joué en force. J’attendais des nuances, de la finesse. Mention spéciale pour Georges Claisse, qui, en Claudius, sort quand même son épingle de ce jeu en « roue libre » dont le metteur en scène est responsable.
    Que de cadeaux nous offre pourtant ce texte de Shakespeare: l’amour, le doute, l’impuissance, la folie… Aucun acteur n’a joué avec justesse la folie. La folie arrive au-delà de la douleur, c’est avant tout une absence. C’est le moment où l’acteur peut non seulement s’absenter de lui-même mais aussi de son personnage. Une chance inouïe!!! Il y a quand même de bons moments, et puis le texte si bon rend le tout supportable.

    Répondre
  2. sylvain
    sylvain dit :
    11 janvier 2012 à 19 h 14 min

    Bonjour,

    Je commence à m’intéresser sérieusement à la question du Hamlet, et ça commence à m’échauffer sérieusement aussi. Je n’ai pas vu la version de Macaigne, Revol et tant d’autres.

    Par contre, j’ai lu Lacan et Dover Wilson sur le sujet. Mes critiques sont sur http://horatio.hautetfort.com

    Mon idée, c’est qu’une suite peut être écrite. ça pourrait s’appeler « le procès de Horatio » ou Horatio tout simplement.

    Tout est parti, il y a plus d’une dizaine d’années, d’une conférence de Marie-Hélène Roch (psychanalyste lacanienne) sur l’interprétation du désir selon Lacan. Je me suis mis à lire la pièce pour savoir de quoi on parlait. Et la première chose qui m’a sauté aux yeux c’est que c’était du suicide pour Hamlet que d’accepter le combat avec Laërte. J’ai enchaîné avec les films dont je parle si dessus.

    Enfin j’ai voulu approfondir en lisant le séminaire de Lacan. Là, j’ai été ahuri par les interprétations du psychanalyste. S’il s’attarde sur la question de la procrastination du personnage, des passages à l’acte, il fait peu de cas des intervalles où Ophélie et Gertrude meurent. C’était si impressionnant de la part d’un psychanalyste comme Lacan de ne plus coller au texte, que je me suis dit: l’enjeu de cette pièce était (inconsciemment ou non) d’éliminer Gertrude et de maquiller cela par le suicide du héro. S’il y en a un qui retarde l’action, c’est Shakespeare; il doit bien y avoir une raison.

    J’ai présenté ma réflexion « clinique » devant la section clinique de Melun qui m’a répondu que c’était une bonne critique littéraire mais que ce n’était pas intéressant d’un point de vue psychanalytique – possible!

    Dix ans plus tard, j’ai envie de sortir mon texte du placard, je l’envoie à 4 éditeurs et j’étudie la question de l’auto-édition. Je créais ce blog sur hautetfort et je commence à communiquer sur le sujet. Michel Delville me répond et me conseille la lecture de Dover Wilson. Ce que je suis en train de finir. D’une part je m’aperçois que ma critique de Lacan mérite d’être revue et corrigée, d’autre part Dover Wilson se permet des interprétations fallacieuses. Et malgré cela il passe pour un maître en la matière.

    Ma lecture critique de Dover Wilson m’a appris plusieurs choses:
    – Horatio et les gardes ont vus le spectre mais ils ne l’entendent pas. Hamlet tient Horatio par les couilles en le faisant jurer par trois fois. Horatio ne bronchera pas après la play-scène.
    – Claudius, à la fin de la play-scène, se lève outré non parce qu’il vient de voir l’assassinat de Hamlet sous les traits de Gonzague, mais parce que Hamlet fait jouer le rôle de neveu à Lucianus, ce qui met Hamlet dans une relation incestueuse avec sa mère.

    Je vous passe l’ensemble des détails qui méritent qu’on s’y arrête et qui appellent une lecture toute nouvelle de la pièce – si ça n’a pas déjà été fait. J’avais déjà rassemblé quelques éléments sur cette page:
    http://horatio.hautetfort.com/introduction/

    Maintenant pour répondre à votre question: où est-ce que je veux en venir?
    Je dirais que je suis persuadé qu’il est possible d’écrire une suis au Hamlet de Shakespeare. Il nous reste:
    – Horatio que Hamlet charge de raconter son histoire.
    – Fortinbras qui ne demande que ça et qui risque de ne pas être dupe.
    – Une flopée de courtisans qui ne demandent que ça de l’enfoncer ou de dire la vérité.

    Le projet est tout à fait sérieux comme vous pouvez vous en douter maintenant. Je ne serais peut-être pas celui qui le portera mais je suis celui qui en a eu l’idée. Je ne suis en tout cas pas en capacité d’écrire dans la langue de Shakespeare. C’est peut-être ce qu’il ne faut pas chercher à faire. Je suis en train de résumer la pièce tel que je la comprends (voir blog).

    Je vais ensuite me mettre au travail sur un résumé de ce qui pourrait être la suite: le procès de Horatio, qui démontrera:
    – que Horatio s’est fait piéger dès le début! (Bernardo peut en témoigner)
    – que Hamlet est passé à l’action en écrivant cette lettre d’amour déplacée à Ophélie! (les lettres comme preuve)
    – que Polonius, pour ne pas révéler son secret, a attribué les raisons de la folie de Hamlet à son amour déçu pour sa fille.
    – que Hamlet n’avait aucune raison de prendre Polonius pour Claudius dans la chambre de la reine (puisqu’il venait de le croiser en prière) (les gardes peuvent témoigner, ils ont entendus Polonius appeler à l’aide)
    – pourquoi en aurait-il voulu a Claudius? Il le soupçonnait d’avoir tué son père? Quelqu’un a-t-il entendu les paroles du spectre? Non! Hamlet a-t-il expliqué la façon dont son père aurait été tué? Non! pas même à Horatio. Claudius en a-t-il parlé à quelqu’un? Gertrude? Non!
    – Qu’est-ce que Polonius faisait seul avec Gertrude? N’était-ce pas la place de Claudius? (Que dit la rumeur?)
    – Hamlet aimait Ophélie! Faux! il a écrit cette lettre pour sonder son entourage, et notamment Polonius qu’il soupçonnait d’avoir eu une relation avec sa mère du vivant de son père. Quand Ophélie lui a rendu ses lettres il a compris que sa mère était derrière tout ça (contrairement à ce qu’elle annonce au cimetière elle n’avait aucune intention de la marier à son fils).
    – Hamlet a réussi à prouver que Claudius était le meurtrier en faisant venir la troupe de théâtre. Faux! A la pantomime, il ne s’est rien passé, au prologue rien, pendant le meurtre de Gonzague, on ne sait pas ce qui lui à pris de dire que le neveu du roi voulait épouser la reine! Le roi outré est sorti. Par contre à cette représentation tout le monde à pu le voir afficher son mépris pour la reine. Polonius a sauvé la face. (Qu’on fasse venir cette troupe de théâtre pour rejouer la scène)
    – Claudius est à l’origine de ce déferlement de violence! N’a-t-il pas voulu faire éliminer Hamlet en l’envoyant en Angleterre après le meurtre de Polonius. Faux! la décision était prise après la rencontre avec Ophélie dans la galerie. (Rosencrantz et Guildenstern peuvent en témoigner, ils n’ont pas été éliminés par les anglais)
    – Hamlet a tout fait pour protéger sa mère. Faux! Quand il quitte la chambre de sa mère en traînant le corps de Polonius, il lui demande: elle sait pour l’Angleterre. Lors du duel, Hamlet s’aperçoit que l’épée de Laërte est démouchetée. Lorsqu’il entend Claudius hurler à la reine: « ne buvez pas », Hamlet comprend que la coupe est empoisonnée. Il la laisse boire.
    – Pourtant, à la fin, quand il tue Polonius il lui crie « -va en enfer » Non! Qu’est-ce qu’il lui a dit? Qu’est-ce qu’il lui dit à ce moment là? Il lui dit « suis ma mère! »

    Il y a de quoi perdre la tête, n’est-ce pas?

    Merci pour votre attention!
    Sylvain

    Répondre

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