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Tiago Rodrigues occupe le Théâtre de la Bastille

À la une, Paris, Théâtre
photo - Pierre Grosbois

photo – Pierre Grosbois

Jusqu’au mois de juin, Tiago Rodrigues s’installe au Théâtre de la Bastille. Au programme, une multitude de projets dont l’un, « Ce soir ne se répétera jamais », créé avec 70 spectateurs du Théâtre, donnera lieu à des représentations uniques. Pour ouvrir le cycle, le metteur en scène portugais présente « Bovary », nouvelle création où s’entremêlent le procès fait à Flaubert en 1857 pour atteinte à la morale et à la religion, et son roman le plus célèbre, qui en est à l’origine.

La correspondance de Gustave Flaubert au moment du procès est utilisée pour créer en l’auteur un narrateur de sa propre mésaventure. On voit revivre les avocats Pinard et Senard se livrant à une joute verbale où l’un veut prouver que le roman est cynique et subversif, l’autre qu’il est innocent et qu’il ne devrait corrompre personne tant le destin d’Emma Bovary n’est pas enviable. En parallèle aux réquisitoires, on voit de plus en plus apparaître l’héroïne du roman et son entourage, jusqu’à ce que les uns et les autres se confondent et les personnages du procès soient véritablement séduits par Emma, au point de l’embrasser.

Si les acteurs sont brillants, notamment Alma Palacios en Emma Bovary, on regrette cependant que Tiago Rodrigues n’ait pas davantage travaillé le lien entre les deux histoires qu’il entrelace. La fin du procès arrive trop tôt avant celle du roman. Dans la dernière partie, on est perdu par l’histoire qui avance à toute vitesse et le spectacle perd le mélange de poésie et de réalisme qui jusque là nous surprenait. Les considérations sur la vie et la postérité de l’héroïne arrivent enfin comme un cheveu sur la soupe pour achever le spectacle.

On est donc partagés entre cette lecture du roman qui en fait ressortir magnifiquement tous les enjeux et le parallèle entre ledit roman et les mœurs de l’époque qui l’ont vu naître, mais la construction de la pièce semble avoir été bâclée et gâche ainsi l’effet escompté par des incohérences dans les liaisons et une longueur excessive.

Hadrien VOLLE – www.sceneweb.fr

Bovary
texte et mise en scène Tiago Rodrigues
d’après le roman Madame Bovary de Gustave Flaubert et le procès Flaubert
avec Jacques Bonnaffé, David Geselson, Grégoire Monsaingeon, Alma Palacios et Ruth Vega Fernandez.
Lumières Nuno Meira. Scénographie et costumes Angela Rocha. Traduction française Thomas Resendes.
Production déléguée Théâtre de la Bastille.
En coproduction avec le Teatro Nacional D. Maria II, l’EPCC Arts 276, le Centre dramatique national de Haute- Normandie, la Comédie de Béthune-Centre dramatique national Nord Pas-de-Calais, le théâtre Garonne-scène européenne, Toulouse et avec le soutien d’0 Espaço do Tempo (Montemor-O-Novo, Portugal) et de l’Institut culturel français au Portugal.

du 11 au 17 avril 2016 à 20h, dimanche à 17h, relâche le 14 avril
du 3 au 26 mai à 20h, relâche les dimanches, lundis, mardis et les 5, 6 7 mai

Ce soir ne se répétera jamais
Les mardis 10, 17 et 24 mai à 20h
spectacles uniques créés par les 90 participants qui occupent le Théâtre de la Bastille

Je t’ai vu pour la première fois
du 6 au 12 juin à 20h, dimanche à 17h, relâche le jeudi.

17 avril 2016/par Hadrien Volle
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