Il m’a toujours semblé que le fait de poser les mots permettait de faire la paix avec les choses. Mais non. L’écriture sublime ma blessure. Peint réalistement avec une pointe de folie pour digérer l’amertume. J’ai de l’humour pourtant, je vous l’assure ! Mais mon théâtre vient puiser au fond d’une détresse que mon sourire cache divinement bien. Heureusement.
Me voilà, penchée sur ce billet, laissant couler mon enchantement de retrouver les planches après 6 ans. La reconnaissance m’emplit de joie. Le privilège de créer dans la rage et le doute. Créer tout de même. Convier l’espoir. Invoquer le soleil dans son « poème-braise ». S’éclater !
Là d’où je viens, le théâtre, c’est faire communauté. Célébrer quelque chose que nous ne nommerons pas. Point besoin. Le théâtre, sur le coin de mon île, renouvelle à chaque fois une promesse faite à une petite sœur accablée, à un camarade esseulé. Celle de vivre intensément le temps d’une réplique qui exècre la violence. Jouer pour ne pas succomber aux blessures inutiles.
Gaëlle Bien-Aimé
TEMPS FORT HAITIEN | JEUDI 24 & VENDREDI 25 AVRIL | 1 soirée – 2 spectacles !
19H -> PORT-AU-PRINCE ET SA DOUCE NUIT | Texte Gaëlle Bien-Aimé – Mise en scène Lucie Berelowitsch
21H -> AIMER EN STEREO | Texte et mise en scène Gaëlle Bien-Aimé
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