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Jeanne Candel traque Tarquin en vain

À la une, Les critiques, Montreuil, Moyen, Théâtre

 

© Jean-Louis Fernandez

Une troupe d’acteurs et musiciens bien soudés et archi-doués court sur les traces d’un tortionnaire prénommé Tarquin dans la création éponyme de Jeanne Candel présentée au Nouveau théâtre de Montreuil.

Les fidèles interprètes du collectif La Vie Brève ne manquent pas de talents. Ils s’illustrent aussi bien dans l’art dramatique que dans le chant lyrique, sont multi-instrumentistes, maîtrisent le clown comme la tragédie, ils savent tout faire et trouvent dans les différentes productions que mène Jeanne Candel seule ou accompagnée de son complice Samuel Achache des pièces qui sont autant de terrains de jeu où s’épanouissent leur art touche-à-tout. Sauf que parfois, il manque un propos suffisamment solide pour faire tenir toutes les directions prises. Si la démonstration de leur virtuosité fait merveille, l’oeuvre dans sa globalité beaucoup moins. En cause, la confusion du récit et la platitude des dialogues élaborés au fil d’improvisations au plateau mais signés d’Aram Kebabdjian.

La course au trousses de l’insaisissable Tarquin par une juge un peu revêche, son équipe d’enquêteurs et des médecins légistes avait de quoi tenir en haleine. Mais elle se dilue dans une longue représentation sans rythme, trouée d’interminables silences, et au cours de laquelle on n’apprend pas grand chose. On ne sait pas vraiment qui est cet homme sournois si ce n’est qu’il est le mal personnifié, on ne sait pas s’il est mort ou vivant et l’intrigue policière dont il occupe le centre ne débouche sur rien.

En revanche, la création musicale de Florent Hubert qui prend une place très importante dans le spectacle est particulièrement réussie. On ne doit pas son exécution à une formation de chambre mais à un « orchestre de salle de bain » Sébastien Innoncenti, Marie Salvat, Myrille Hetzel et  Antonin Tri Hoang prenant place dans un décor de bain-douche, avec des lavabos, un bassin, des murs verts carrelés. Ne pouvant se réduire à une approche univoque, le lieu peut aussi habilement être un bureau, un laboratoire, un cimetière, une échappée vers une luxuriante et tropicale nature sur laquelle s’abat la mousson.

Inclassable, la pièce multiplie les références au film de genre, à la comédie musicale et à l’opéra moderne avec bon nombre d’ingrédients joliment pastichés ou parodiés. L’écriture vocale renvoie aux œuvres phares de Debussy, Poulenc ou Chabrier. On retrouve la fantaisie, la loufoquerie, l’inventivité et la singularité assumées d’artistes à l’univers détonnant dans certains moments qui sont du pur génie comme l’attaque du plancher au marteau-piqueur sur un air chanté a cappella ou bien la phénoménale sortie des eaux de l’assassin fugitif en slip de bain et palmes aux pieds. Entre ces irrésistibles propositions, se dilue un humour proche du non-sens et se cumulent les chutes de tension. Resserrée, la pièce gagnerait en efficacité.

Christophe Candoni – www.sceneweb.fr

Tarquin
avec Florent Baffi, Delphine Cottu, Myrtille Hetzel, Antonin Tri Hoang, Sébastien Innocenti, Léo-Antonin Lutinier, Damien Mongin, Agathe Peyrat, Marie Salvat

mise en scène Jeanne Candel
musique Florent Hubert
livret Aram Kebabdjian
scénographie Lisa Navarro
costumes Pauline Kieffer
lumières Anne Vaglio

Production La vie brève Coproduction Nouveau théâtre de Montreuil – CDN, Le Théâtre de Lorient – CDN de Bretagne, La Comédie de Valence – CDN Drôme-Ardèche, Le Théâtre de Caen, Le Grand T– Nantes, Le Théâtre de la Cité – CDN Toulouse-Occitanie Soutien Arcadi.

durée estimée 1h45

Nouveau théâtre de Montreuil – CDN
VEN 20 SEP > DIM 06 OCT
mardi 20h,
mercredi 20h,
vendredi 20h,
samedi 18h,
dimanche 17h,
relâche les lundis et jeudis

1 octobre 2019/par Christophe Candoni
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