Salia Sanou suit des cours de théâtre à l’Union Nationale des Ensembles Dramatiques de Ouagadougou, au Burkina Faso, son pays de naissance. Il est formé à la danse africaine par Drissa Sanon, Irène Tassembédo et Germaine Acogny. En 1993, il intègre la compagnie Mathilde Monnier au CCN de Montpellier. En 2011, il crée la compagnie Mouvements Perpétuels, à Montpellier. Sa dernière création, De Fugues… en Suites…, arrive au Théâtre de la Ville.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Oui, toujours ! Et particulièrement lorsque je ne danse pas. J’essaie de ne pas rajouter du stress aux interprètes, mais je vous assure que le chorégraphe a le trac ! (rires)
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
Au théâtre ! Il y a généralement une répétition dans l’après-midi, puis je libère les interprètes et attends l’entrée des spectateurs et le lever de rideau le plus souvent dans la salle, histoire d’éviter les friandises en loges et surtout la machine à café.
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Des superstitions non, mais des rituels. Collectifs parfois, personnels toujours.
Première fois où je me suis dit « Je veux faire ce métier » ?
Dès mon enfance ! La danse était un rêve. D’abord, les danses rituelles, puis j’ai découvert la danse contemporaine.
Premier bide ?
Quand je suis tombé d’une mobylette devant les interprètes dans Du Désir d’horizons, alors que la mobylette, ça me connaît !
Première ovation ?
Celle de ma mère, quand elle m’a vu danser lors d’une fête dans mon village de Léguéma.
Premier fou rire ?
Avec Germaine Acogny dans Multiple-s quand nous interprétons « Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette ». On a cru ne jamais y arriver !
Premières larmes en tant que spectateur ?
Quand j’ai découvert la scène du sirtaki dans Zorba le Grec de Michael Cacoyannis.
Première mise à nu ?
Une mise à nu symbolique, le corps exposé est toujours une forme de mise à nu, d’autant que je ne dénude jamais mes interprètes.
Première fois sur scène avec une idole ?
Des idoles, je ne sais pas, mais des présences inspirantes comme Germaine Acogny, Nancy Huston et David Babin (Babx), mais aussi Boris Charmatz, Benjamin Millepied, Mathilde Monnier, Dimitri Chamblas, Abd al Malik, Amine Bouhafa, Gaël Faye, Capitaine Alexandre, et tant d’autres…
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