Soir de Première avec René Turquois
Après avoir été formé au Conservatoire de Tours, puis à l’École de la Comédie de Saint-Étienne sous la direction de Jean-Claude Berutti, puis d’Arnaud Meunier, René Turquois a travaillé avec Michel Raskine, Robert Cantarella, Catherine Hiegel et Valère Novarina. À la MC2: Maison de la Culture de Grenoble, il est seul en scène dans Ma chair de Parelle Gervasoni.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Toujours. Le trac est, pour moi, une source d’énergie formidable. Il me plonge dans un état d’éveil, d’alerte, et en même temps de calme absolu. C’est comme si cohabitaient parfaitement les états contraires d’urgence et de sérénité.
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
À la première comme aux autres dates, ma journée est mobilisée par la représentation à venir. Je révise le texte, je me repose, j’écoute beaucoup de musique.
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
J’ai l’habitude de prêter attention et de faire jouer les appuis de mes pieds sur le sol, ce qui me procure une sensation très agréable d’ancrage et de stabilité.
Première fois où vous vous êtes dit « Je veux faire ce métier » ?
J’avais cinq ans, et nous allions en famille voir ma sœur dans un spectacle de danse à la MJC de ma ville natale. En première partie était jouée une petite pièce de théâtre, et je me souviens avoir dit à mes parents que je voulais faire ça. Ils m’ont inscrit au théâtre l’année d’après. Ça ne m’a jamais quitté.
Premier bide ?
Sans aucune hésitation, c’est l’année où j’ai tenté pour la première fois les concours d’entrée aux écoles nationales. Et oui, l’année dans son ensemble !
Première ovation ?
C’était pour Chapitres de la chute. Saga des Lehman Brothers de Stefano Massini, mis en scène par Arnaud Meunier. Autant sur le plateau qu’en dehors, toute l’équipe était incroyable. Ça restera pour moi un très très beau souvenir.
Premier fou rire ?
Il y en a eu pas mal sur toute la période de mon enfance et de mon adolescence quand je jouais dans les associations. Mais en temps que professionnel, c’était sur une représentation des Femmes savantes de Molière, mis en scène par Catherine Hiegel.
Premières larmes en tant que spectateur ?
La première fois, c’était devant un film : Danse avec les loups, quand ils ont tué Chaussette et le cheval.
Première mise à nu ?
Littéralement, c’était pour Un jeune se tue de Christophe Honoré, mis en scène par Robert Cantarella.
Première fois sur scène avec une idole ?
C’était avec Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri et Philippe Duquesne pour Les Femmes savantes dans la mise en scène de Catherine Hiegel. Et j’ajouterai même le reste de la distribution à la liste. C’était génial de faire partie de cette équipe, humainement et artistiquement.
Première interview ?
C’était pour Le Petit Bulletin à Saint-Étienne quand on était venu jouer L’Atelier Volant de Valère Novarina.
Premier coup de cœur ?
J’étais élève au conservatoire de Tours et je découvrais L’Opérette Imaginaire de Valère Novarina, et les musiques de Christian Paccoud qui allaient avec. L’impact avec cet univers a été une révolution pour moi, et fondateur pour la suite, dans mon approche des textes et du plateau.
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