Marie-Sohna Condé

Formée à l’ENSATT, Marie-Sohna Condé, comédienne fétiche de Pascale Henry, « capable de tout jouer » sera cette semaine sur la scène du Théâtre de la Manufacture – CDN de Nancy dans Privés de feuilles, les arbres ne bruissent. Voici son interview Soir de Première.

Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Oui tous les soirs, même !

Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
Comme au ralenti, comme si mon corps s’économisait pour ce qui m’attend le soir, vers 18H30 je commence à me déplier, à m’étirer dans tous les sens, à faire des vocalises, des bruits de bouche bizarres

Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Je continue à faire des bruits étranges, détente de larynx, grognements, gromelos et autres grimaces bref je suis bruyante, pauvres, mes partenaires….

Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
Je ne me suis jamais dit je veux faire ce métier , je me suis dit après le spectacle de sortie de la rue Blanche : peut-être que je peux faire ce métier !?…

Premier bide ?
Dés le premier cours de clown avec Binoche (père) à l’école de Rue Blanche. Et ca a duré tout l’année.

Première ovation ?
Je passe Médée au Prix Sylvia Monfort

Premier fou rire ?
Impossible de m’en souvenir tellement j’en ai eu avec mes camarades à l’école puis dans tous les spectacles que j’ai fait depuis. Un mémorable : une sombre histoire d’anesthésie dentaire suite à une rage de dents le dimanche matin quand je joue à 16H ce même dimanche et que mâchoire tombante je dois dire «  Vas y siffle » qui donne donc « Vavi fiffle », fou rire géant, nous étions dix sur le plateau.

Premières larmes en tant que spectateur, spectatrice ?
Des larmes de joie à la fin d’un Shakespeare de Declan Donollan aux Bouffes du nord.

Première mise à nue ?
Je ne comprends pas la question.

Première fois sur scène avec une idole ?
Dans « Minuit à Paris » avec Owen Wilson

Première interview ?
Je ne m’en souviens plus

Premier coup de cœur ?
C’est comme les fous rires, j’en ai tout le temps.