Comédienne et autrice, Marie Dompnier se forme à l’ERACM. Elle travaille comme actrice avec Alexandra Tobelaim, David Lescot ou Jeanne Candel. Elle coécrit et interprète avec Marie Desgranges La Famille s’agrandit, puis Mémoire courte avec Jan Peters. Elle sera cette semaine sur la scène du théâtre des Îlets pour Dans la maison de l’ogre, ultime création de Carole Thibaut à Montluçon en tant que directrice du CDN.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Ça dépend du spectacle que je m’apprête à jouer et de comment se sont passées les répétitions. J’ai l’impression que plus je suis en accord artistiquement avec le spectacle qui va naître, moins j’ai le trac. Je suis plutôt envahie par un mélange d’excitation et de concentration. Ce qui est beau avec une première c’est qu’on a travaillé à créer un objet et l’arrivée du public va le faire naître. Nous allons le découvrir ensemble.
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
Souvent un peu déconnectée du monde extérieur. Je me refais la partition. J’essaie de faire le vide. Et je vais acheter du chocolat pour l’équipe.
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Je suis malheureusement pétrie de superstitions ! Jeune actrice, je ne m’en rendais pas compte, mais c’est ma partenaire Élizabeth Mazev qui, alors que nous nous apprêtions à quitter la loge pour entrer en scène, m’a dit tendrement : « Tu ne déplaces pas tous les objets sur ta table ce soir avant d’entrer ? ».
Première fois où vous vous êtes dit « Je veux faire ce métier » ?
Je devais avoir 7 ou 8 ans et j’ai vu du théâtre à la télé. C’est paradoxal, mais c‘est par le petit écran que j’ai découvert le théâtre, en tous cas, que ça existait. Je me suis demandé : « Mais qu’est-ce que c’est que ce truc ? ». Aux saluts, ces gens avaient l’air très heureux, et je me suis dit : « Mais qu’est-ce que c’est que cette vie ? ».
Premier bide ?
À 18 ans, nous avions avec quelques amies une compagnie de théâtre de rue. C’était très joyeux. On a créé une histoire un peu concept que nous jouions sur des monocycles. On avait prévu de cracher du feu, de jongler, etc. On y avait mis tout notre cœur et, en plein milieu du spectacle, sur cette place du village, la saucisse est arrivée, dans un grand plat qui trônait sur un tracteur. Elle nous a volé la vedette. On en a beaucoup ri après.
Première ovation ?
Le spectacle Robert Plankett, qui réunissait beaucoup de mes amis de longue date mis en scène par Jeanne Candel.
Premier fou rire ?
Le premier je ne sais plus, mais le dernier est très frais ! C’était avec Jan Peters dans le spectacle que nous avons co-écrit, Mémoire courte, et que nous venons de jouer au Théâtre Paris-Villette. Nous incarnons deux grands angoissés qui ont une immense crise d’angoisse, et Jan m’a fait tellement rire que je n’ai pas pu tenir. C’est un régal de vivre ça, une telle complicité avec son partenaire et le public.
Premières larmes en tant que spectatrice ?
Adolescente, lorsque j’ai découvert Une bête sur la lune mis en scène par Irina Brook et interprété par Simon Abkarian.
Première fois sur scène avec une idole ?
Idole, certainement pas, elle n’aimerait pas ce mot et moi non plus ! Mais j’ai le souvenir où, jeune actrice, j’ai fait une lecture avec Anne Alvaro. Je l’avais découverte dans Le Goût des autres, puis j’ai eu la chance de l’avoir comme professeure et, à la sortie de l’école, nous avions lu Nos occupations de David Lescot. J’ai adoré la regarder travailler.
Premier coup de cœur ?
Anne Benoît dans L’Hôtel du libre-échange mis en scène par Alain Françon : cette actrice est un stradivarius !



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