Laurent Poitrenaux

photo Louise Quignon

Compagnon de longue date de Ludovic Lagarde, rencontré à Théâtre en actes, il a joué dans pratiquement tous ses spectacles, notamment en collaboration avec Olivier Cadiot. Puis le cercle des metteurs en scène s’est élargi, de Marcial Di Fonzo Bo à Arthur Nauzyciel. En cette rentrée 2023, il partage la scène avec Marie Vialle pour son adaptation de Dans ce jardin qu’on aimait, de Pascal Quignard au Théâtre de la Bastille.

Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Je ne parlerai pas de trac, mais plutôt d’une vague qui se retire loin à l’intérieur de moi et qui me laisse comme un dauphin échoué sur la plage.

Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
Dans un état second, voir troisième.

Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
J’ai une formule magique/injonction que je me répète à chaque fois avant d’entrer en scène et que je ne révélerais pas ici, ce qui répond à la question de la superstition !

Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ?
Je citerai Robert Mitchum qui répondait « En voyant Rintintin, je me suis dit, si un chien peut le faire…! »

Premier bide ?
Adolescent, pendant un solo de bongo lors d’une scène ouverte à Vierzon, sachant qu’à l’époque ( et encore maintenant) le bongo et moi ça faisait deux. Mais j’y croyais à fond. Assurance de la jeunesse !

Première ovation ?
À ma naissance.

Premier fou rire ?
Enfant, lorsque je jouais à «  prout-prout cadet », sur les genoux de mon grand-père ou de ma grand-mère .

Premières larmes en tant que spectateur ?
La dernière scène des Lumières de la Ville de Chaplin. Je pleure comme la première fois chaque fois que je la revois.

Première mise à nue ?
21 mai 1967

Première fois sur scène avec une idole ?
C’était au cinéma avec Michel Piccoli, qui me prouvait que l’homme pouvait être aussi merveilleux que l’artiste, ce qui n’est pas toujours le cas !

Première interview ?
Lors d’une interview, j’ai toujours l’impression que c’est la première et de passer un oral du bac où j’ai fait l’impasse sur le sujet demandé.

Premier coup de cœur ?
J’ai 4 ans, elle a 4 ans aussi, et nous savons ce que nous voulons pour notre futur, 8 enfants et une grande table ronde.