Farida Rahouadj s’est formée avec Antoine Vitez au Théâtre national de Chaillot. Elle décroche son première rôle dans Les Paravents de Jean Genet, dans mise en scène par Patrice Chéreau au Théâtre des Amandiers à Nanterre en 1983. C’est là qu’elle rencontre celle qui deviendra sa mère spirituelle, et lui servira de guide tant dans la vie que sur les planches, la grande tragédienne, Maria Casarès. 40 ans après, elle retrouve la même pièce, sous la direction d’Arthur Nauzyciel au Théâtre national de Bretagne.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
J’ai le trac lorsque j’ai le sentiment de ne pas avoir assez travaillé.
Sinon c’est moins le trac qu’une excitation d’enfin soumettre , ouvrir au public, l’endroit où nous en sommes du travail et faire en sorte que ce travail continue tout au long des représentations.
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
Je vis en biais, pas complètement, je veux dire concentrée depuis le matin sur la représentation à venir.
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Je pense à mes morts, ils sont là avec moi bienveillants.
Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
Toute petite, pour les mauvaises raisons, briller sur scène !
Premier bide ?
Je les ai oublié mais il y en a eu .
Première ovation ?
Toute jeune , mon premier petit rôle, c’était justement les Paravents mis en scène par Patrice Chéreau. Sur une réplique de la servante que je jouais en réponse à Warda : et la cuvette ? Je répondais : Rincée ! Chaque soir cela déclenchait le rire du public . C’était ma petite ovation
Premier fou rire ?
Il y en a eu dont un mémorable avec Maria Casares dans Hecube : le directeur technique, juste avant de nous donner le top pour entrer en scène a pété. Nous sommes entrées en scène hilares .
Premières larmes en tant que spectatrice ?
Kontakthof de Pina Bausch
Première mise à nue ?
L’autre Proust un spectacle que j’ai mis en scène et joué avec Vincent Leterme et dans Qu’un seul tienne et les autres suivront un film de Léa Fehner.
Première fois sur scène avec une idole ?
Les Paravents avec Maria Casares.
Première interview ?
Pour la sortie d’un film de Gabriel Aghion. Dans Le Figaro Madame, avec des photos très sophistiquées, j’étais très jeune, c’était nouveau, marquant.
Premier coup de cœur ?
Kontakthof de Pina Bausch. Il y a eu moi avant et moi après ce spectacle .
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