Elise Noiraud est comédienne, autrice et metteuse en scène. On a pu la voir ces dernières années dans sa trilogie consacrée à la jeunesse sous le titre ELISE. C’est en tant que metteuse en scène, qu’elle est dans l’actualité cette semaine avec la création de Ressources Humaines d’après le film de Laurent Cantet aux Plateaux Sauvages.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Oui bien sûr. Un mélange de peur et de joie. Néanmoins, je crois quand même que la joie prend toujours le dessus, une joie très enfantine, venue de l’enfance.
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
En général je suis au théâtre assez tôt, car j’ai envie d’être dans le lieu où le spectacle va se produire: l’envie d’attendre ce RV, et de savourer l’attente.
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
Non pas vraiment. Si ce n’est d’être gentille et encourageante avec les gens avec qui je vais jouer, ou que je mets en scène! De diffuser de la chaleur entre nous.
Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
Je pense dès l’enfance, confusément, dès mon premier spectacle à l’école. En tout cas, j’ai senti qu’il se passait là quelque chose d’essentiel pour moi, de précieux. Après, la construction de l’idée que ça pouvait être un métier a pris plus de temps.
Premier bide ?
Lorsque j’ai joué mon premier seule-en-scène, La Banane Américain, il m’est arrivé de jouer devant 4 spectateurs, dans un silence de mort alors que le spectacle est censé avoir de vrais moments comiques. C’était tellement gênant que je rigolais toute seule nerveusement à chaque fois que je me retrouvais dos au public.
Première ovation ?
Je pense avec le même spectacle seule-en-scène, devant des salles parfois conquises. Comme quoi… tout cela reste aléatoire et notre métier nous invite toujours à l’humilité!
Premier fou rire ?
Beaucoup trop de fous-rires pour en nommer un seul. Je ne conçois pas notre métier sans le rire. C’est un moteur pour moi, ça allège considérablement le travail, et la vie en général…
Premières larmes en tant que spectateur, spectatrice ?
De nombreuses fois, j’ai pleuré au théâtre. C’est d’ailleurs pour cela que j’aime le théâtre: pour ces émotions puissantes qu’il peut provoquer. Mais un de mes souvenirs les plus forts, c’est devant CENDRILLON de Pommerat aux Ateliers Berthier. Il touchait tellement fort et tellement juste dans l’enfance. Ça m’a bouleversée.
Première mise à nue ?
Pour moi, toute expression sincère exprimée sur une scène de théâtre est une mise à nu. On est très exposés quand on joue, quand on met en scène, quand on crée. Cela crée une fragilité qui peut être magnifique si ele est bien dosée.
Première fois sur scène avec une idole ?
Ce n’était pas sur scène, mais en 2019, Philippe Caubère, mon idole absolue en seule-en-scène, est venue voir le 3ème chapitre de ma trilogie seule-en-scène, LE CHAMP DES POSSIBLES. C’était très fort pour moi.
Première interview ?
Je pense sur IDFM pour mon premier spectacle.
Premier coup de cœur ?
La fête des écoles quand j’étais enfant. Ce moment de joie, ça a fondé pour moi tout mon rapport à la joie de faire du spectacle je pense.
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