Clotilde Mollet se voyait violoniste, et finalement elle est devenue comédienne. Au début de sa carrière, elle a la chance de jouer avec Jean-Pierre Marielle dans Vania dans la mise en scène de Christian Benedetti. Puis elle est Ariel dans la Cour d’honneur du Festival d’Avignon dans La Tempête de Shakespeare (mise en scène d’Alfredo Arias). L’année suivante en 1987, elle est Antigone, toujours au Festival d’Avignon dans Œdipe à Colone de Sophocle (mise en scène Bruno Bayen). Une carrière en haut de l’affiche sous la direction d’Alain Milianti, de Charles Tordjman ou de Didier Bezace. Cette semaine, elle partage la scène avec Hervé Pierre, son mari dans Tachkent de Rémi De Vos. Voici son Soir de Première.
Avez-vous le trac lors des soirs de première ?
Oui, toujours et à chaque fois
Comment passez-vous votre journée avant un soir de première ?
Pas de rituel précis
Avez-vous des habitudes avant d’entrer en scène ? Des superstitions ?
J’aime bien relire mon texte profiter du calme avant l’entrée sur scène
Première fois où je me suis dit « je veux faire ce métier ? »
J’ai fait le conservatoire de musique où je pensais plutôt me diriger en tant que violoniste, prof de violon…
Puis je suis rentrée au Conservatoire d’Art Dramatique avec Jacques Lassalle comme professeur, et j’ai eu la chance de travailler dès la 2è année donc je me suis dirigée vers une carrière de comédienne
Premier bide ?
Aucun spectacle n’est considéré comme succès ou bide pour moi. Je peux-être déçue , en fait je n’aime pas ce mot
Première ovation ?
Jamais vécue cela personnellement
Premier fou rire ?
Jean-Pierre Marielle avec qui je jouais Oncle Vania de Tchekhov (1985). Il m’a fait rire au moment où je devais plutôt pleurer. J’étais dos au public qui pensait que je pleurai alors que je riais !
Premières larmes en tant que spectatrice ?
L’homme de plein vent de Pierre Meunier. Ecouter Isaac Stern au violon est aussi pour moi très émouvant. Je suis souvent bouleversée au spectacle sans pour autant avoir des larmes…
Première mise à nue ?
Mes premiers cours de théâtre avec Jacques Lassalle au Conservatoire ont été pour moi comme une mise à nue
Première fois sur scène avec une idole ?
Jean-Pierre Marielle dans Vania, toujours lui. Je devais avoir 25 ans et j’étais impressionnée de jouer à ses côtés, il était très bienveillant avec moi
Première interview ?
J’ai le souvenir d’avoir répondu à des questions dans Libération pour un portrait et me rendre compte de l’interprétation des réponses à la lecture du papier
Premier coup de cœur ?
Des acteurs qui m’ont marqué comme Philippe Clévenot, Denise Gense, Jean-Luc Bouté ou Gérard Desarthe. Ou encore Anne Alvaro dans Bérénice au cinéma dans le film de Raoul Ruiz, son interprétation m’avait éblouie
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