Après une première passionnante et controversée de L’Enchanteresse de Tchaïkovski hier soir, Serge Dorny a présenté la saison 19/20 de l’Opéra de Lyon. Au programme des grandes œuvres du répertoire lyrique et des raretés jamais présentées en France. Une création de Russell Maliphant ouvrira la saison du Ballet.
A la tête de l’Opéra national de Lyon depuis 2003, Serge Dorny quittera la France pour diriger l’opéra de Munich en septembre 2021 et succédera ainsi à Nikolaus Bachler. Pour son avant-dernière saison à Lyon, il souhaite « faire entrer l’opéra en résonance avec notre monde, notre actualité, notre modernité. » La saison débutera par le Guillaume Tell de Gioachino Rossini dans sa version originale en français mise en scène par Tobias Kratzer qui fera ses débuts sur une scène lyrique française. Le rôle-titre sera assuré par Nicola Alaimo. En clôture : le cinéaste Olivier Assayas signera sa première mise en scène d’opéra avec Les Noces de Figaro de Mozart. Macha Makeieff, la directrice du Théâtre National de la Criée de Marseille s’attaquera à une œuvre de John Adams « I was looking at the ceiling and then I saw the sky« , tandis que Samuel Achache montera Gretel et Hänsel d’Engelbert Humperdinck.
L’Opéra national de Lyon poursuit son partenariat avec le festival d’Aix-en-Provence en programmant la Tosca de Christophe Honoré, créée cet été, pour laquelle le réalisateur inventera le personnage d’une cantatrice âgée interprétée par Catherine Malfitano. En juillet 2020, l’Opéra de Lyon sera à nouveau à Aix pour Le Coq d’or de Rimski-Korsakov dans une mise en scène de Barrie Kosky.
Le traditionnel festival d’opéra annuel qui s’intitulera « La nuit sera noire et rouge » (paraphrase de Gerard de Nerval) mettra au programme Rigoletto de Verdi dans une mise en scène d’Alex Ranisch (en coproduction avec la Bayerische Staatsoper de Munich, la future maison de Serge Dorny), Irrelohe de Franz Schreker et La Lune de Carl Off.
Après son opéra, Claude d’après Hugo, la nouvelle création du compositeur Thierry Escaich s’intitulera Shirine sur un livret d’Atiq Rahimi à partir d’un classique de la littérature perse du XIIe siècle. La mise en scène sera assurée par Richard Brunel.
Le jeune et génial directeur musical de la maison Daniele Rustioni qui dirigera Guillaume Tell et Tosca s’illustrera aussi dans une version concert d’Ernani de Verdi dont il a déjà offert Nabucco et Attila. Côté symphonique, il enchaînera les Quatrième symphonie de Mendelssohn, Tchaïkovski et Mahler.
Au programme danse : une création de Russell Maliphant sur une musique baroque, puis un hommage à Merce Cunningham et des reprises de Maguy Marin, Mats Ek et Anne Teresa de Keersmaeker.
Christophe Candoni – www.sceneweb.fr
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