Dans une saison de l’Opéra de Paris où le lyrique brille de tous ses feux ( Ivo Van Hove, Terry Gilliam, Jonas Kaufmann ou Anna Netrebko….) la nouvelle directrice de la danse va essayer de faire entendre sa petite musique.
Attendue, la première saison d’Aurélie Dupont nouvelle directrice de la danse à l’Opéra de Paris l’est sans doute. Succédant à l’ère Brigitte Lefèvre sans oublier l’interlude (flamboyant ?) Benjamin Millepied, l’étoile Dupont n’a déjà presque plus droit à l’erreur. Après un cafouillage en règle – la saison se retrouvant brièvement sur le net – il est temps de passer aux choses sérieuses : pour ses premiers pas comme directrice, pas de révolution en vue.
Un seul Noureev, Don Quichotte, au grand dam de certains balletomanes, des valeurs sûres comme Oneguine de John Cranko, La Fille mal gardée de Ashton sans oublier deux triomphes de Pina Bausch au répertoire du Ballet : Le Sacre du printemps et Orphée et Eurydice. C’est sur ce dernier que Marie-Agnès Gillot fera ses adieux pour ce qui est déjà la soirée la plus attendue du printemps 2018. Proche de Sasha Waltz et de Saburo Teshigawara, Aurélie Dupont fera une place à l’une et à l’autre. Mais pas de création de l’allemande -en pleine négociation du côté de Berlin- juste une reprise de son Roméo et Juliette. Quant au Japonais il offrira une nouveauté à la compagnie sur une partition de Esa-Pelka Salonen.
La relève ? elle aura pour nom Hofesh Shechter avec une reprise The Art of Not Looking back, Ivan Perez -ancien danseur du Nederlands Dans Theater- ou le très doué Alexander Ekman. Plus surprenant James Thierrée est au programme de l’Opéra. Un rêve sans doute pour cet artiste polymorphe. De Crystal Pite à Anne Teresa de Keersmaeker les femmes chorégraphes sont en nombre. On s’en réjouit. Mais on attend quand même de vraies commandes pour les étoiles et le corps de ballet.
Plus surprenant aucune invitation à des compagnies étrangères cette saison : restriction de budget ? Pour les amateurs qui espéraient applaudir Joyaux avec des solistes du New York City Ballet, du Bolchoï et de l’Opéra de Paris c’est raté. Ou alors il faudra se rendre à New York cet été.
Philippe Noisette – www.sceneweb.fr
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