Dites-leur que je suis un homme… Un des titres publiés par le romancier afro-américain Ernest J. Gaines. Un titre comme une évidence ! Enfin presque car, ici, nous sommes dans le sud des États-Unis où cela ressemble davantage à une supplique, un déni ou un défi.
Ernest J. Gaines le sait lui qui est né en Louisiane en 1933 et a consacré son oeuvre à conter « son monde ».
Le « héros » de Quatre heures du matin, Procter, 19 ans, va l’apprendre à ses dépens. Lors d’une bagarre, il a blessé (tué apprendrat-on) un autre jeune noir et s’est livré à la police. Du fond de sa cellule, au contact des autres prisonniers, commence alors pour lui une descente aux enfers du compromis et de la compromission, une dérive qui lui laisse le choix entre le pénitencier ou la plantation, entre la punition ou la libération pour être mieux asservi… Un destin à l’aune de sa couleur de peau, dans ce sud où l’esclavage et la ségrégation sont de toutes les mémoires quand ils ne sont pas de tous les quotidiens, dans ce sud où « un nègre ne vaut pas une mule grise »…
Abdon Fortuné Koumbha dirigé par Hassane Kassi Kouyaté joue tous les rôles de cette autre « colère en Louisiane », un texte écorché vif, restitué dans la fièvre d’un solo en huis clos. Dossier de presse.
Quatre heures du matin
Texte Ernest J. Gaines
Mise en scène, scénographie Hassane Kassi Kouyaté
Avec Abdon Fortuné Koumbha
Lumières Cathy Gracia
Costumes Anuncia Blas
PRODUCTION CIE 2 TEMPS 3 MOUVEMENTS
COPRODUCTION TROPIQUES ATRIUM SCÈNE NATIONALE DE MARTINIQUELe Tarmac
Du 23 mai au 24 mai 2017
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