Pascal Guignard a écrit pour Marie Vialle une série de contes féminins, de petites histoires de princesses. L’interprétation est parfaite mais l’on n’a pas réussi à entrer dans cet univers onirique.
Tel un insecte qui sort de son cocon, Marie Vialle opère plusieurs mues dans ce spectacle qu’elle porte à bout de bras, avec une belle énergie (elle en assure également la mise en scène). Elle s’est glissée avec bonheur dans les mots du romancier Pascal Guignard, et cela se sent sur le plateau. Elle est la douceur même. Son jeu précis, sa gestuelle aérienne, donnent de la grâce à ce texte qui ne nous a guère transporté. On est juste resté admiratif par la mutation de la comédienne qui passe de la fille de Charlemagne à la fille du Gouverneur de la Province d’Ysé en un clin d’œil avec beaucoup de grâce.
Le tout dans une scénographie simple et élégante de Chantal de la Coste qui a également conçu de magnifiques robes faites de tissus légers aux couleurs froides qui se fondent avec la blancheur de neige dont il est souvent question dans le texte. « J’en ai assez de porter des hommes, je vais changer de robe » dit Marie Vialle dans ce spectacle où le destin des princesses se brise parfois, lassées par leurs amants. L’écriture tout en suspension de Pascal Guignard fait flotter un suc mielleux qui ne nous pas touché.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
Princesse Vieille Reine
de Pascal Quignard
mise en scène et interprétation Marie Vialle
scénographie et costumes Chantale de la Coste
lumière Jean-Claude Fonkenel
musique Pierre Avia
conseil artistique Julie guibert
direction de production et diffusion Emmanuel Magis / Anahi
durée 1h10Théâtre du Rond-Point
3 sept. – 27 sept 2015
20:30
salle Roland Topor
dimanche, 15:30
relâche les lundis
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !