Nouveaux directeurs du Ballet de Marseille les membres du collectif (LA) HORDE, Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel voient loin. Et embarquent leur nouvelle création Marry Me In Bassiani en tournée.
(LA) HORDE mais encore ?
Sous cet intitulé se cache –enfin pas tant que cela- un collectif d’artistes. Ils viennent de mondes aux horizons larges alliant la danse, l’art vidéo et les nouveaux médias. De la danse post-internet au ballet de Marseille dont ils prennent la direction cette année (LA) HORDE semble également cultiver un don d’ubiquité. Ils sont présents sur tous les fronts que ce soit des événements comme La Nuit blanche à Paris, un opéra mis en scène par Fanny Ardant l’été dernier à Athènes ou la dernière tournée de Chris(tine) and the Queens. En font-ils trop ? Jonathan Debrouwer, Marine Brutti et Arthur Harel ont surtout envie d’en découdre, de changer le système de l’intérieur également. D’où leur candidature à Marseille. Mais une de leur première décision a été de passer tous les collaborateurs maison en CDI. Ils gardent la tête sur les épaules.
Un ballet pour quoi faire ?
A l’annonce de leur nomination les commentaires ont été peu enthousiastes. A entendre les observateurs c’était la seconde mort de ce Ballet ! Pas moins. Sauf que depuis le départ de Roland Petit dans les années 90 l’institution a navigué à vue. Pietragalla un temps puis Frédéric Flamand n’ont pas réussi à lui redonner une identité propre. Le Ballet est devenu une troupe plutôt contemporaine. Le passage de Emio Greco ne laissera lui pas beaucoup de traces. Autant dire qu’à partir de cette page blanche Jonathan Debrouwer, Marine Brutti et Arthur Harel vont pouvoir écrire un autre chapitre. Le choix de (LA) HORDE tient tout autant à leurs soutiens institutionnels avérés des théâtres comme celui de la Ville à Paris, la Maison de la danse à Lyon ou de la fondation BNP Paribas. C’est simple leur planing de tournée est un des plus impressionnants du moment. On devrait d’ailleurs les retrouver aux côtés de l’artiste élecro Rone en 2020.
Basiani mais encore ?
Marry Me In Bassiani créé cet été à Hambourg va surprendre les fans de TA DA BONE précédent opus de (LA) HORDE sur les danses électro. Ici on est dans la tradition revisitée. Les danseurs viennent de Géorgie et ont tous des formations différentes. En fait c’est en discutant avec les interprètes de TA DA BONE que le collectif a découvert leur passion pour les…mariages géorgiens ! Des danses effrénées, des combats comme des pas de deux, un autre monde. Les trois créateurs se sont rendus dès lors sur place, rencontrant des anciens, croisant la jeunesse qui se presse au club Bassiani. Marry Me est le résultat de ces échanges entre générations et cultures. On y danse pour s’aimer et parfois résister. Marry Me In Bassiani n’est pas sans défaut, étirant parfois certaines scènes. Mais l’énergie des 15 interprètes est palpable, l’engagement de chacun évident. Une danse si loin, si proche.
Philippe Noisette – www.sceneweb.fr
Marry Me in Bassiani conception Jonathan Debrouwer, Marine Brutti et Arthur Harel
28 septembre Les Salins Martigues
2 et 3 oct Bonlieu Annecy
8 et 9 oct Comédie Clermont Ferrand
12 octobre Biennale Charleroi Danse
16 au 19 octobre MAC Créteil avec le Théâtre de la Ville Paris
22 et 23 nov La Coursive Scène Nationale
La Rochelle, 28 nov Opéra de Dijon2020
La Comédie de Saint-Étienne, 29 et 30 janvier
Théâtre Paul Eluard, Bezons, 3 février
Nouvelle Scène Nationale, Cergy, 6 et 7 février
La Rose des Vents, Lille, 11 au 13 février
Maison de la danse, Lyon, 13 et 14 mars
TAP, Festival A Corps, PoitierS, 2 et 3 avril
Le Moulin du Roc, Niort, 7 avril
Les Théâtres de la Ville de Luxembourg 26 et 27 juin
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