(LA)HORDE est de retour avec un nouveau spectacle, Age of content, présenté en avant-première à la MC2: de Grenoble. Un spectacle très attendu, après le succès de Room with a view.
Ça grouille de partout dans les couloirs de la MC2: de Grenoble. C’est une véritable ruche en ce début de saison. La scène nationale, dirigée depuis 2021 par le metteur en scène de théatre Arnaud Meunier, confirme qu’elle est une grande maison de production. Olivier Martin-Salvan y répète sa future super production, Péplum médiéval, qui réunit 18 comédiens et techniciens au plateau. Et dans la grande salle, (LA)HORDE a présenté Age of content avec le Ballet national de Marseille. La MC2: est coproducteur des deux spectacles. Pour celui de (LA)HORDE, l’imposant décor a été fabriqué dans les ateliers de la MC2:, et l’équipe y avait débuté sa résidence. « On retrouve la salle, les dimensions dans lesquelles on a pensé le spectacle » explique Marine Brutti, toute émue de la réaction du public, debout lors de la première grenobloise.
Pour ce nouvel opus avec les danseurs du ballet national de Marseille, (LA)HORDE, après le succès de Room with a view, était attendu au tournant. « Il y a eu beaucoup de stress » explique Jonathan Debrouwer « car la belle réaction du public avec Room with a view nous a un peu dépassé. On a eu beaucoup de pression et en même temps on souhaitait faire quelque chose de très différent. Même si on reste dans l’actualité en parlant du multivers et des intelligences artificielles. Lorsque l’on a commencé à imaginer le spectacle, on en parlait pas autant. Et aujourd’hui l’intelligence artificielle est partout. Et c’est même assez déstabilisant. Dans ce spectacle on parle des différents avatars et du transhumanisme aussi ».
Un nouveau succès en vue pour (LA)HORDE ?
Marine Brutti ne pense pas la chose en ces termes. « On a une relation assez saine face cette situation qui fait que l’on ne se pose pas la question. Le succès, on l’a mesuré de manière collective avec RONE, les danseurs du Ballet national de Marseille et toute l’équipe de création. Avec Age of context, on a juste envie d’explorer des thèmes sans se poser la question de la bonne recette. On ne fait pas de la pop ! On reste des artisans de notre art et on ne recherche pas le succès. Mais par contre, se dire qu’on va réussir à poser des questions presque existentielles sur un plateau et que ça va aider d’autres personnes à se questionner ou à y répondre. Alors, là on est dans notre rôle ».
Et pour cette pièce, qui débute dans le métavers et dans la réalité virutelle, (LA)HORDE fait basculer sa danse dans un monde réél, où les corps se touchent et s’embrasent, sur la musique de Philip Glass. « Il y a une multitude d’entrées et de multiples réalités » confirme Arthur Harel. « Il y a des corps qui s’emparent de ces questions, de dualités, d’ego, de combat. On tend vers quelque chose qui nous rassemble à chaque fois pour danser dans cet énorme chaos et se retrouver. » Dans un monde de plus en plus numérisé, (LA)HORDE, prouve à quel point la danse et le spectacle vivant ont de beaux jours devant eux.
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