Marry me in Bassiani s’impose comme une nouvelle déflagration artistique entre immersion dans la tradition folklorique géorgienne et radicalité de la scène techno contestataire de Tbilissi. Où la syntaxe chorégraphique articulera enjeu générationnel, numérique et sociétal.
Nouvellement nommés directeurs du Ballet de Marseille, artistes associées de la Maison des Arts depuis 2017, les membres du collectif dynamitent les codes de la danse contemporaine en interrogeant avec talent le ballet d’aujourd’hui : urbain, innovant à la recherche de ses filiations multiples et forcement enclin à d’autres trajectoires indisciplinaires.
« Depuis que nous avons commencé à travailler avec les hard-dances pour le projet « To Da Bone » présenté en 2018 à la Maison des Arts, nous nous sommes questionnés sur la circulation de la culture et plus particulièrement de la danse, par les corps, sur internet.
«Internet» depuis sa phase 2.0, a permis de démocratiser la représentation. Elle n’appartient plus aux artistes – puis par extension aux institutions qui les valident – mais à toute personne ayant accès à internet. Le partage de contenu par les users est une émancipation nouvelle et redynamise autant les questions de représentation que de représentativité.
Ainsi après analysé hard-dances et jumpstyle, qui avaient trouvé refuge sur internet, nous avons eu envie de remonter la source et de porter notre attention aux danses folkloriques et aux danses traditionnelles. Dans le flux de vidéos et de propositions, le contexte se perd facilement, il devient alors difficile de retrouver l’histoire des gestes qui nous sont présentés ainsi que de sourcer les vidéos virales tant elles ont été partagées et relayées sans citer les auteurs.
Ces recherches nous ont donné envie de questionner les origines de ces danses, et de comprendre où pouvaient se trouver les influences folkloriques ou traditionnelles. C’est de cette manière que nous avons découvert les danses folkloriques et traditionnelles géorgiennes, qui s’autoproclament berceau de la danse en Europe et auraient influencé autant les européens que les orientaux et les slaves. Cette mythologie impossible à prouver aujourd’hui nous a donné envie de nous rendre sur place et de découvrir le pays. »
(LA)HORDE • Marry Me In Bassiani • Création 2019
15 interprètes – Conception et mise en scène Marine Brutti, Jonathan Debrouwer, Arthur Harel – Composition sonore Sentimental Rave – Scénographie Julien Peissel – Conception lumière Patrick Riou – Construction du décor Atelier du Grand théâtre de Loire-Atlantique – Crédit photographique (LA) HORDEProduction (LA)HORDE. Coproduction MAC – Maison des Arts de Créteil ; Théâtre de la Ville de Paris ; les Théâtres de la Ville de Luxembourg ; Maison de la Danse de Lyon ; TAP – Théâtre Auditorium de Poitiers ; Centre chorégraphique national de Nantes ; Bonlieu – Scène nationale d’Annecy ; Charleroi danse ; Teatro Municipal do Porto ; Kampnagel Hambourg ; la Comédie de Clermont-Ferrand ; Fondation BNP Paribas ; Institut français ; Les Salins – Scène nationale de Martigue. Soutien Grand T – Nantes. (LA)HORDE est soutenue par la Fondation BNP-Paribas. (LA)HORDE est artiste associé à la MAC – Maison des Arts de Créteil. (LA)HORDE est en résidence à la Gaîté Lyrique.
Théâtre de la Ville-Sarah Bernhardt – Grande Salle
du 12 au 15 octobre 2023
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !