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Ingrid Estarque, la danse à l’estomac

Actu, Carnets de création, Danse, Les portraits

Carnets de création (10/28).  Danseuse et chorégraphe, Ingrid Estarque explore avec sa compagnie IN les multiples territoires de la danse. Elle aurait du présenter en janvier à Suresnes Cités danse sa nouvelle création en solo, In Between.

On a pu la voir en tant qu’interprète dans des spectacles chorégraphiés par David Drouard ((S)acre), Ibrahima Sissoko (Lac des cygnes, Aduna, terre d’aventure), ou, encore, DeLaVallet Bidiefono (Au-delà). Elle, c’est Ingrid Estarque, danseuse pour d’autres, donc, collaboratrice à la chorégraphie sur des mises en scène et, également chorégraphe au sein de sa propre compagnie.

Avec IN, qu’elle a créée en 2011, la jeune femme développe une danse viscérale, se déployant autant via des projets d’action culturelle, des œuvres performatives que des spectacles. Territoire d’expérimentations croisant les disciplines, sa compagnie lui permet de « transposer la danse à d’autres endroits, pour la faire vivre autrement. » « La boîte noire est l’une de mes terres, mais investir des espaces extérieurs à l’espace scénique – comme la rencontre avec le public – permet à la performance de prendre une autre tournure, de se renouveler à chaque fois. » Pour évoquer son travail, la diversité des formes et des arts convoqués, comme sa formation de danseuse allant des danses urbaines aux danses académiques, l’artiste emploie volontiers le terme de « métissage. Je sais que c’est un terme galvaudé, mais il est, pour ma part, lié à mon histoire personnelle. Je suis née en Guadeloupe, j’ai une grand-mère indienne du côté de mon père, un grand-père indien du côté de ma mère, je vis en France métropolitaine, j’ai un nom de famille espagnol : il y a quelque chose de très mélangé dans tout cela, qui a aiguisé ma curiosité pour des arts très différents. »

Début janvier aurait du jouer, dans le cadre du festival Suresnes Cités danse, sa nouvelle création en solo, In Between. Dix années après son premier solo, ce spectacle est aussi l’occasion d’une « boucle qui se boucle. » « C’est un projet qui me remue, me questionne. L’essence même d’In Between étant de parler de la cyclicité de la vie, je m’y interroge sur mon trajet, en tant que femme et en tant qu’artiste. » Il s’y conjugue la pluralité de ses influences, mantras indiens et magie nouvelle inclus. Interrogée sur ces deux éléments, Ingrid Estarque explique qu’ils participent au souhait d’un spectacle contemplatif, amenant « le spectateur dans un état modifié de conscience. »

Si les mantras indiens ont à voir avec ses pratiques personnelles de méditation et de yoga, c’est en collaborant avec la compagnie initiatrice du courant de la magie nouvelle 14:20 – équipe composée de Clément Debailleul, Raphaël Navarro et Valentine Losseau – qu’elle a découvert la discipline. « Souvent, lorsqu’on parle de magie, les gens pensent à des tours du type lapin sortant d’un chapeau. La magie nouvelle propose une autre approche au spectateur, où le sensible occupe une grande place. Plutôt que de proposer un tour de magie, il s’agit de faire naître un sentiment magique chez celui qui regarde. Par cette rencontre, j’ai pu formuler ce qui m’intéressait de travailler : les états modifiés de conscience, la question de la présence. Ce champ synthétise nombre d’émotions et de pratiques que je souhaite expérimenter au plateau.»

Si Ingrid Estarque voit, comme tout le monde en ce début d’année 2021, ses projets bousculés, reportés, remodelés, certains continuent. Outre la représentation à huis-clos de In Between le 1er février – amenant l’espoir de tournées futures –, d’ici quelques jours débuteront les répétitions de Brazza – Ouidah – Saint-Denis de la dramaturge et metteuse en scène Alice Carré, et dont elle réalise la création chorégraphique. Puis, elle commencera à travailler avec la violoncelliste Ophélie Gaillard, de l’ensemble Pulcinella, en vue d’une performance estivale. Autant de perspectives qui nourrissent son indéfectible optimisme. « Je suis de ces gens d’un tempérament positif. Je considère la danse comme une course de fond, pas une course de vitesse. La persévérance est essentielle. »

Caroline Châtelet – www.sceneweb.fr

10 février 2021/par Caroline Chatelet
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