Lors de son allocution du 12 juillet, Emmanuel Macron a annoncé de nouvelles mesures l’extension du pass sanitaire pour tous les lieux de culture à partir du 21 juillet. La SACD demande un alignement sur celle des bars et restaurant prévue à partir du 1er août. Elle a déposé un recours en annulation devant le Conseil d’Etat et a été rejoint dans son action par le SYNDEAC, les Chorégraphes Associé.e.s, Écrivains Associés du Théâtre, la FESAC, AJC Jazz, la CGT spectacle, le Syndicat National des scènes publiques, le Syndicat national des Metteur.e.s en scène et la Fédération des Ensembles Vocaux et Instrumentaux Spécialisés
Tout en soutenant la nécessité de renforcer la protection sanitaire des Français cet été, la SACD ne comprend absolument pas le traitement dérogatoire et à nouveau discriminatoire réservé aux lieux culturels, et notamment aux théâtres et aux cinémas.
Alors que l’application du pass sanitaire entrera en vigueur le 1er août dans les bars, les restaurants, les centres commerciaux, les trains ou les avions, les salles de théâtre et les cinémas risquent d’être soumis à une mise en œuvre anticipée des nouvelles règles, une semaine plus tôt, obérant dans le même temps la reprise fragile de ces salles de spectacle.
Aujourd’hui, aucune justification n’a pu être avancée pour expliquer un tel traitement inégal et inéquitable, ni sur le plan sanitaire à l’égard d’établissements et de salles dans lesquelles l’application et le respect des gestes barrières sont plus faciles à contrôler que dans d’autres lieux recevant du public, ni sur le plan légal. Il n’en reste pas moins que cette mesure, si elle devait s’appliquer dès le 21 juillet, serait encore une fois défavorable au secteur de la culture, qui a déjà subi, plus que d’autres secteurs, de longs mois de
fermeture administrative.
C’est pourquoi la SACD demande expressément un alignement de la date d’application des nouvelles mesures sur le 1er août, et en tout état de cause après le Festival d’Avignon. À défaut, la SACD engagera un recours devant le Conseil d’État, sitôt le décret adopté par le Gouvernement, pour contester le calendrier de mise en œuvre de cette décision qui fait subir une discrimination inacceptable pour le monde de la culture, des entreprises culturelles et des créateurs.
Je trouve cette décision du Président de la République profondément anti démocratique et j’appelle tous les gens qui ne sont pas encore décérébrés à manifester leur insoumission, sans violence mais avec détermination.