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« Organon », les dissonances dansées de Noé Soulier et Tarek Atoui

A voir, Danse, Les critiques, Paris
Organon de Noé Soulier et Tarek Atoui
Organon de Noé Soulier et Tarek Atoui

Photo Anna Van Waeg / RHoK

Avec Organon, projet entre installation sonore et pièce de danse immersive, l’artiste sonore Tarek Atoui et le chorégraphe Noé Soulier orchestrent un dialogue étrange entre interprètes et objets. Dans une atmosphère froide, ils convoquent des présences invisibles à la frontière entre harmonie et malaise. 

On connaît Noé Soulier pour ses expérimentations des relations entre danse et musique, mais aussi grâce à son vocabulaire gestuel franc, presque géométrique, comme en témoignent ses précédentes pièces First Memory (2022) et Close Up (2024). Pour Organon, le directeur du Cndc d’Angers plonge davantage dans l’expérimentation musicale en imaginant une composition sonore et dansée, créée main dans la main avec Tarek Atoui. À la frontière entre pièce de danse et installation immersive, Organon déploie un univers étrange, fait d’harmonies et de dissonances.

Dans le hall Horta du Bozar de Bruxelles, les performeurs et les objets sont disposés comme des sculptures dans un musée. Plusieurs objets aux formes et textures différentes occupent l’espace : des plateformes noires, des tableaux en bois suspendus, un tambour et une cuve en pierre remplie d’eau. Au fil des interactions avec les six danseurs, les objets, sonorisés, émettent des sifflements, frottements, bourdonnements, vibrations ou clapotis. Si les musiciens recherchent habituellement un environnement feutré pour permettre au son de se lover, Tarek Atoui et Noé Soulier embrassent la stratégie inverse. Dans cette grande pièce, les sons s’entrechoquent sur le marbre et la pierre, créant un ensemble froid, étrange et rigide. Quelques objets plus moelleux, comme des petits carrés de tissus de différentes couleurs, des tapis, ainsi que les corps, des danseurs et des spectateurs, atténuent cette esthétique sonore.

La danse, elle, se dévoile solide et sans artifices. Elle est à l’image des costumes aux couleurs discrètes (bleu marine, marron et kaki) et aux coupes fonctionnelles (pantalon et t-shirt). On retrouve les gestes inspirés des arts martiaux de Close Up. Les corps trouvent leur équilibre solidement ancré dans le sol, les genoux pliés, ils entrent en contact les uns avec les autres, mais aussi avec les objets, en s’appuyant, se frottant, leur offrant leur poids. Une tentative de connexion ? À tâtons, et avec quelques hésitations, une fresque se déploie, à mi-chemin entre cérémonie et ASMR chorégraphié. Difficile de faire sens de cette expérience esthétique aussi fascinante qu’inconfortable. Doit-on y voir des tentatives de se connecter à d’autres corps, qu’ils soient humains ou non-humains ? Ou simplement une exposition du plaisir d’expérimenter ces textures, sonores et tangibles, entre plaisir et dégoût ? Sommes-nous en train d’assister à un rituel magique, qui entend faire surgir des forces invisibles ?

Belinda Mathieu – www.sceneweb.fr

Organon
Concept Noé Soulier, Tarek Atoui
Danseur·ses et collaborateur·ices artistiques Stephanie Amurao, Yumiko Funaya, Nangaline Gomis, Samuel Planas, Mélisande Tonolo, Gal Zusmanovitch
Assistante Julie Charbonnier

Production Cndc Angers
Coproduction Kunstenfestivaldesarts, Studio Tarek Atoui, Festival d’Automne à Paris, Centre Pompidou
Avec le soutien de la Fondation Ammodo et du programme Dance Reflections de Van Cleef & Arpels

Durée : 1h

Vu en mai 2025 au Bozar, Bruxelles (Belgique), dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts

Ménagerie de Verre, avec le Centre Pompidou hors les murs, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris
du 9 au 12 octobre

5 juin 2025/par Belinda Mathieu
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