Congédier le stigmate, se réinventer, faire valoir ses droits sur le futur et contribuer à façonner les lendemains du monde. On pourrait résumer ainsi la tâche qui incombe à l’Afrique subsaharienne de notre temps. La mener à bien suppose une relation saine avec soi-même, une confiance retrouvée dans les possibles dont on porte en soi la manifestation.
S’il n’en fut pas toujours ainsi sur le continent et loin de là, les femmes africaines sont moins sollicitées qu’elles ne le furent autrefois pour prendre leur part du devenir des peuples. À l’honneur dans cette pièce, elles nous convient à une traversée de leur mémoire individuelle et collective, revisitent leurs savoirs intimes et spirituels, prennent appui sur ce matrimoine pour imaginer le règne du féminin.
À travers ce voyage intérieur dont la figure masculine n’est pas absente, la force féminine s’impose comme une puissance régénératrice, libératrice. C’est à elle qu’il revient de transformer le monde. Mais les femmes partagent-elles une même vision de leur pouvoir et de son exercice ?
De nos jours, l’écriture contemporaine se fait le devoir de poser la problématique de la tragédie contemporaine. Guerres, migrations forcées, violences faites aux femmes, maladies, terrorisme et bien d’autres fléaux qui minent l’humanité et la plongent dans l’abîme du désespoir. Chaque jour, des gens meurent inlassablement et inexorablement. Cela donne l’impression que plus on lutte et plus le monde va mal. Le bouleversement de la situation socio-économique, politique, environnementale, écologique et sanitaire crée une tension à l’échelle mondiale et ravive les instincts les plus triviaux. La presse écrite, les radios et télévisions ainsi que les réseaux sociaux en témoignent.
Il est important donc pour nous femmes et hommes de théâtre de conjurer ces fléaux pour la catharsis collective.
Il nous faut prendre soin des vies. Il nous faut susciter l’espoir, ensemencer lerêve. Il faut assainir nos rapports à l’autre, au monde.
Et que mon règne arrive (n°4)
Mise en scène Odile Sankara
Texte Léonora Miano
Assistant Ali Kiswendsida Ouédraogo
Avec Safourata Kaboré, Florisse Adjanohoun, Emmanuel Rotoubam
Comédienne stagiaire Sidonie Kiendrebeogo
Scénographie Yssouf Yaguibou
Lumière Delphine Perrin
Assistant Aziz Guingané
Créateur musique & son Patinda David Bertran Zoungrana
Régie son Soumaïla Compaoré
Costume Martine SoméProduction Compagnie Kandima
Coproduction Les Récréâtrales, Les Francophonies – Des écritures à la scène, La Comédie de Reims
Avec le soutien de l’Institut français dans le cadre du dispositif Des Mots à la Scène
Accueil en partenariat avec les Centres culturels municipaux de Limoges / Scène conventionnée d’Intérêt National Art et Création – DanseMC93 Bobigny
du 25 au 29 janvier 2023Comédie de Reims
FARaway – Festival des Arts à Reims
8 et 9 février 2023
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