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Interview brouillée

Angers, Festival d'Avignon, Grenoble, Les critiques, Marseille, Moyen, Paris, Théâtre, Toulon
Photo Christophe Raynaud de Lage

Photo Christophe Raynaud de Lage

Après le Projet Luciole en 2012, Nicolas Truong, responsable des pages Idées-Débat au journal Le Monde, réunit une nouvelle fois Nicolas Bouchaud et Judith Henry pour un spectacle autour de la conversation singulière qu’est l’interview. Un spectacle dense et qui se perd dans la dernière partie. Créé au Festival d’Avignon 2016, le spectacle est en tournée.

Nicolas Bouchad dans Interview photo Christophe Raynaud de LageNicolas Bouchaud et Judith Henry ne sont pas face à face comme on aurait pu le penser pour cette pièce autour de l’interview, ils interpellent le public. Nicolas Bouchaud, Nagra E en bandoulière – ce magnétophone à bandes mythique qui a fait s’esquinter les dos de générations de journaliste dont nous sommes – s’avance vers les spectateurs et posent des questions les plus ouvertes possibles : « Ça va ? » On tente une réponse. Le comédien ne nous laisse pas répondre et continue sa quête. Le début du spectacle est très bien construit. On écoute les fameux micros trottoirs, hantise de tout journaliste débutant. A l’appui d’une très bonne retranscription d’une interview de Florence Aubenas, ce happening théâtre dissèque le métier de journaliste avec justesse : le suivisme, la notion de « bon client ». Tout est vrai. Il n’y a rien à dire. Les journalistes de la télévision sont comparés à des crapules – mes collègues apprécieront. L’interview de Jean Hartzfeld, grand chroniqueur de guerre est aussi exemplaire lorsqu’il raconte ses reportages au Rwanda.

Et puis le spectacle bascule dans un jeu de piste beaucoup plus érudit. Les journalistes font place à Deleuze, Pasolini et surtout à l’historien Patrick Boucheron, spécialiste du Moyen Âge et de la Renaissance. Les deux comédiens déplient une toile dont on comprend heureusement la signification un peu plus tard. Il s’agit des Effets du bon et du mauvais gouvernement, une série de fresques d’Ambrogio Lorenzetti (1338) placées sur les murs de la Sala dei Nove du Palazzo Pubblico de Sienne qui présente le bon et le mauvais gouvernement. On a été beaucoup moins séduit par cette seconde partie, plus abstraite parce qu’elle se détache du propos dramaturgique qui était de parler de cet exercice qu’est l’interview. Certes cette partie se fonde sur une interview de Patrick Boucheron, professeur au Collège de France, mais on eu le sentiment d’avoir assisté à un cours de l’Académie des Beaux Arts. On n’était pas venu pour cela.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Interview
Conception et mise en scène Nicolas Truong
Collaboration artistique Nicolas Bouchaud et Judith Henry
Dramaturgie Thomas Pondevie
Scénographie et costumes Elise Capdenat
Lumière Philippe Berthomé
Avec Nicolas Bouchaud, Judith Henry
Production MC93 Maison de la Culture de la Seine-Saint-Denis
Coproduction Théâtre des idées, Théâtre du Rond-Point (Paris), Théâtre National de Strasbourg
Avec le soutien du Princeton Festival, du Monfort Théâtre (Paris) et du Théâtre Paris-Villette
Durée : 1h30

Avignon 2016
Chartreuse de Villeneuve lez Avignon
Tinel
Du 18 au 24 juillet sauf le 21
A 18h (et 14h le 19)
– du 21 février au 12 mars 2017 au
Théâtre du Rond-Point à Paris
– du 16 au 18 mars à La Criée Théâtre
national de Marseille
– du 22 au 24 mars au théâtre
sortieOuest de Béziers
– du 6 au 14 avril la MC2 de Grenoble
– le 3 mai à L’Agora de Boulazac
– le 5 mai au Théâtre Le Liburnia
de Libourne
– le 9 mai au Théâtre des 4 Saisons
de Gradignan
– les 12 et 13 mai au Liberté Scène
nationale de Toulon
– le 20 mai à La Comédie de Reims
Centre dramatique national
– les 23 et 24 mai au Quai
Centre dramatique national d’Angers
Pays de la Loire
– du 29 mai au 17 juin au Monfort
Théâtre à Paris avec la MC93

23 mai 2017/par Stéphane Capron
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