Mounir Margoum et la quête d’identité dans A portée de crachat

@ JM Lobbé

Lorsque l’on a vu pour le première fois A portée de crachat, c’était dans le Off à Avignon en 2012 au Girasole. Mounir Margoum enchainait le soir dans la Cour d’honneur dans « La Mouette » de Artur Nauzyciel. Ce texte est magnifique. C’est un voyage de Rammallah à Tel-Aviv en passant par Paris. Un voyage contre la bêtise, sur la quête d’identité. Un très beau travail d’acteur.

Dans la pièce de Taher Najib, véritable petit bijou d’écriture, Mounir Margoum nous emmène avec beaucoup de simplicité et d’ironie dans cette histoire abracadabrantesque. Le personnage de Taher Najib est contraint à beaucoup voyager en raison de sa profession. Le 10 septembre il souhaite quitter Paris pour rejoindre Ramallah à Tel-Aviv. Mais ce palestinien au passeport Israélien va se heurter à la bêtise humaine, à l’incompréhension d’une employée de l’aéroport Charles de Gaulle qui lui refuse l’embarquement. Il parviendra tout de même à voyager, mais le 11 septembre, ce qui va provoquer dans l’avion un raidissement de l’ensemble des passagers.

« La naissance m’a donné une identité » dit le personnage, « le pays m’en a donné une autre ». Le texte de Taher Najib est rempli de sensibilité. Sans être politique, la pièce est poétique, et révèle beaucoup de choses sur les incohérences et la vie parfois un peu kafkaïenne des palestiniens.

À PORTÉE DE CRACHAT

de Taher Najib / mise en scène Laurent Fréchuret

traduction de l’hébreu Jacqueline Carnaud

avec Mounir Margoum

assistante à la mise en scène Elise Vanderhaegen

lumière Thierry Opigez

régies Michel Paulet

production Théâtre de Sartrouville et des Yvelines–CDN

texte publié aux éditions Théâtrales 2009, éditeur et agent de l’auteur

en partenariat avec la Maison Antoine-Vitez

remerciements à l’ARCAL

spectacle créé dans le cadre d’Odyssées en Yvelines, biennale de création théâtrale tout public

conçue par le Théâtre de Sartrouville–CDN, en collaboration avec le Conseil général des Yvelines

durée 1 h 15