Une pièce d’une étonnante modernité, psychologiquement fascinante. L’histoire de l’Avare, comme de toutes les autres grandes œuvres de Molière, est l’histoire d’une passion effrénée, sinon folle, qui finit par troubler l’ordre social. A l’inverse de Dom Juan qui existe dans la dépense, il s’agit là d’une passion de la restriction, du retour vers soi, de la retenue, du revenu. Harpagon, pour qui tous les moyens de lutter contre la mort sont bons, cherche avidement ce qui lui semble éternel – l’argent – et ce qui peut lui insuffler une nouvelle vie, la jeunesse de Marianne… L’or, à l’évidence, ne pouvait assouvir sa faim ; extérieur à lui, il ne pouvait que vouer Harpagon à l’échec et à ‘angoisse. Et cet échec a vraiment débuté lorsqu’Harpagon, fasciné par Marianne, comme Arnolphe par Agnès ou Alceste par Célimène, a commencer à désirer passionnément celle qui pourrait être sa petite fille… Alors, tout va se dérégler,n les rôles vont s’inverser, les fils vont prendre le pouvoir, les valets trouveront l’or caché et l’avidité d’Harpagon deviendra l’avarice. Daniel Benoin.
L’Avare
de Molière
mise en scène Daniel Benoin
avec Michel Boujenah, Frédéric De Goldfiem, Jonathan Gensburger, Éric Prat, Paul Chariéras, Clément Althaus, Julien Nacache, Nathalie Cerda, Mélissa Prat, Noémie Bianco
décors Jean-Pierre Laporte
costumes Nathalie Bérard-Benoin
lumière Daniel Benoinproduction anthéa, théâtre d’antibes
Anthéa, théâtre d’Antibes
Du 23 avril au 12 mai 2019
Laisser un commentaire
Participez-vous à la discussion?N'hésitez pas à contribuer!