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Mélodie Richard: « L’alexandrin ouvre des poches souterraines inconnues »

À la une, Les interviews, Paris, Théâtre

© Elizabeth Carecchio

Thomas Ostermeier en a fait une sublime Nina dans la Mouette de Tchekhov en 2016, Célie Pauthe l’a choisie pour être sa Bérénice. Mélodie Richard retrouve la metteuse en scène qui l’a déjà dirigée dans La Bête dans la jungle de Henry James et La Maladie de la Mort de Marguerite Duras. C’est sur un lit d’hôpital qu’elle a accepté d’endosser le rôle-titre de cette tragédie de Racine. Elle est à l’affiche de l’Odéon-Berthier.

Quelle image aviez-vous de Bérénice avant de vous plonger dans le rôle ?
Un personnage mythique, j’avais lu la pièce étant beaucoup plus jeune, l’édition avec Ludmila Mikaël sur la couverture. Je l’ai relue il y a deux ans quand Célie a commencé à me parler de son projet. Et j’étais à l’hôpital pour un problème cardiaque, pour une maladie d’amour. Et je me souviens que je m’amusais à découper des extraits de la pièce, que je collais avec des électro cardiogrammes !

Est-ce que ce personnage vous a donné de la force ?
De la force et de la lumière, et ce n’est pas juste parce que cela se termine sans mort ni suicide. Bérénice est dans un déni, elle ne comprend pas, c’est pour cela qu’au début on ne plonge pas dans la tragédie. Elle a tout quitté, elle a tout perdu; sa religion, sa langue, sa famille, son peuple qui a été massacré par Titus. Quand Antiocus lui dit qu’elle la quitte, elle ne peut pas l’entendre car elle n’a plus rien.

Comment avez-vous appréhendé la langue de Racine ?
Parfois c’est comme un outil ou une arme, ou une baguette magique. C’est comme une torche. Et on avance le vers à la main ! On balance cet alexandrin et ça fracture quelque chose de souterrain et on ne sait pas ce que l’on va trouver chaque soir. L’alexandrin ouvre des poches souterraines inconnues. Ça fait plaisir d’avoir cette langue dure comme un diamant

Pour parler de langue à un moment donné, les alexandrins ne sont plus en français.
Ils ont été traduits en hébreu par un grand professeur israélien. C’est la première scène de l’acte IV. C’est ma porte d’entrée dans la tragédie. Tout bascule. La langue maternelle revient dans la bouche de Bérénice.

Et puis une autre langue traverse le spectacle, celle de Duras.
Marguerite Duras était passionnée par Bérénice, par cette femme capable de tout quitter par amour. Ce sont pour elle, les amants du temple. La voix de Duras nous porte.

Propos recueillis par Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

21 mai 2018/par Stéphane Capron
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