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Marina Hands : « Lucrèce Borgia n’a que la violence pour se défendre ! »

À la une, Les interviews, Théâtre

Marina Hands dans Lucrèce Borgia @ Photo Nicolas Joubard

Marina Hands est en tournée avec Lucrèce Borgia dans la mise en scène de son amie Lucie Berelowitsch. Aux côtés Julien Gosselin, ici acteur, révélé cet été au Festival d’Avignon dans la mise en scène l’adaptation des Particules élémentaires de Houellebecq elle incarne cette Lucrèce. Cette pièce de jeunesse de Victor Hugo, assez peu jouée (on en verra une autre version un peu plus tard à la Comédie-Française avec Guillaume Gallienne dans le rôle titre !) a été écrite après l’échec du Roi s’amuse.

Rencontre avec l’actrice, heureuse de faire partie de cette jeune troupe.

Lucrèce Borgia est une pièce de Victor Hugo rarement jouée. Pourquoi ?

Oui c’est vrai. Il va y en avoir plusieurs cette saison, notamment à la Comédie-Française avec Guillaume Gallienne dans le rôle titre ! On s’est débrouillé pour ne jouer en même temps car je n’aurai pas résisté face à cette idée géniale ! On a toujours envie de monter Hernani ou Ruy Blas. C’est une pièce en prose. Elle est assez curieuse à la lecture. Elle est faite pour être incarnée. Elle peut paraître assez triviale. On passe de scènes lyriques à des scènes féroces avec un franc-parler. C’est une langue brute . C’est une pièce de jeunesse écrite en deux, trois semaines. Il y a quelque chose qui vient des tripes. La pièce passe comme un éclair et qui aborde des tonnes de thèmes passionnants.

Parce que Lucrèce Borgia est un personnage passionnant qui vit dans un milieu d’hommes.

Le parcours de Lucrèce est passionnant. L’utilisation qu’en fait Hugo est prodigieuse. Pourquoi être allé chercher ce mythe qui ne raconte que des atrocités ? Et avoir voulu créer une empathie dans ce qu’il y a de plus noir dans l’âme humaine et vouloir à tout pris y injecter de la lumière. Je trouve cela vivant. Est-ce que les criminels sont des psychopathes ou des gens en colère qui n’ont plus de limites ? On aborde la pièce d’un point de vue humain. Et on met cette femme au centre de la pièce. Il grossit le mythe. Cela raconte la manipulation de Lucrèce. C’est une Borgia qui n’a que la violence pour se défendre. Elle a envie d’être autre chose.

Est-ce que la dimension politique est importante dans la pièce ?

Ce qui est important, ce sont les rapports de pouvoir. Ce sont des gens qui se définissent par leur pouvoir et pas leur famille. Ce sont des histories de clans, ils ont tous les mains sales. Ils ont des morts autour d’eux et ont tous tué. C’est plus une pièce sauvage.

Le grand public connaît les Borgia à travers la série TV, qu’est ce que la vision d’Hugo apporte de différent ?

Les Borgia comme on les voit dans la série, tout est noir et sanguinolent. Hugo apporte beaucoup d’humour et de fragilité. Il donne de l’ambivalence. C’est moins proche de l’épopée et plus proche du drame romantique. C’est le lyrique, le sublime, la quête d’absolu. Il y a de l’humour et de la tendresse. Les personnages ont beaucoup de candeur. On n’est pas dans la noirceur de la tragédie.

Peut-on dire que c’est un spectacle rock n’roll ?

C’est une version épidermique, bouillante, intense et juvénile. Alors oui il y a quelque chose d’irrévérencieux et d’insolant. Mais il n’y a rien d’irrespectueux envers Hugo. Il n’y a aucune volonté de choquer.

Propos recueillis par Stéphane CAPRON

2 octobre 2013/par Stéphane Capron
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