Ces quatre personnages sont les locataires de containers traversés par la lumière. Trois ou quatre cubes de tailles et de matières différentes s’assemblent telles les pièces d’un puzzle dont on utilise toutes les faces. Le spectateur peut voir les personnages évoluer à l’intérieur mais il est aussi épié par les interprètes qui utilisent les parois de leurs cubes comme des fenêtres. Le principe est de jouer sur les transparences grâce à l’apport d’une création lumière en clair-obscur. Les projections vidéo à l’intérieur des cubes intègrent cette notion d’intérieur/extérieur et la technique du mapping, pont entre rêve et réalité, évoque les différents décors et crée l’univers fantastique recherché en soutenant une esthétique graphique (à l’égal des costumes).
Ils finiront par arracher leur déguisement d’animal social qu’on leur a cousu étroit jusqu’à s’identifier à une meute de rats exaltés par la menace. (Nous sommes dans une fable tout est donc possible). Ils commettront alors l’irréparable, par désespoir d’être :
« À la Conche tout commence et tout finit aussi.
Entre les deux
Le souvenir de m’être fait crever les yeux
Creuser le nerf optique à la cuiller
Mille fois ».
Il n’est pas question d’excuser. Juste de retracer la genèse, le processus de développement d’une telle violence. Comment en arrive-t-on à de telles extrémités ? Qu’est-ce qui fait que des jeunes gens aient pu aller aussi loin au nom d’une idéologie ? – raciale, politique, religieuse, pataphysique, qu’importe – le fait est qu’on a su les convaincre que tuer pour des idées pouvait être légitime, qu’on a su leur apporter le réconfort et la protection dont ils manquaient.
L’espace à l’avant scène, celui de la révolte, permet aux comédiens d’évoluer en dehors de leurs prisons cristallines. La musicalité du texte, extrêmement présente et ciselée dans l’écriture de Caroline Stella, est mise en exergue. La musique est traitée comme une bande son originale qui évolue avec l’intrigue, c’est un personnage imaginaire de plus de l’épopée. L’installation sonore englobe les comédiens et le spectateur au même niveau de réception.
Il y aussi la présence d’une journaliste qui réalise un reportage. C’est une entité que je mets à part comme une figure à la fois en dedans et en dehors de l’histoire. C’est elle qui fait le lien avec l’extérieur et qui manipule l’opinion publique et la meute. Elle est accompagnée de son assistant, une marionnette qu’elle dirige et déplace à volonté et qui évoque la toute puissance des médias.
Meute / Une légende de Caroline Stella
Mise en scène
Mariana Lézin assistée de Franck Micque
Spectacle tout public à partir de 14 ans
Durée prévue : 2h environ
Avec
Brice Cousin
Fabien Floris
Mariana Lézin
Caroline Stella
Paul TilmontScénographie : Elodie Monet
Construction des décors : Atelier René & B.
Création lumière : Nicolas Natarianni
Musique : Stephan Villieres
Costumes : Patrick Cavalié et Eve Meunier
Création et installation vidéo : Guillaume Dufnerr
Mise en mouvement des corps : Francky Corcoy
Régie son et lumière : Nicolas Natarianni
Régie vidéo : Franck Micque
Production / diffusion : Mélanie LézinProduction : Troupusucle Théâtre
Visuel : Groumi
L’Archipel, scène nationale de Perpignan (66)
jeudi 1er février à 19h / tout public
vendredi 2 février à 20h30 / tout publicThéâtre L’Etoile du Nord, Paris (18ème)
mardi 6 février à 20h30 / tout public
mercredi 7 février à 20h30 / tout public
jeudi 8 février à 19h30 / tout public, suivi d’un bord plateau
vendredi 9 février à 20h30 / tout public
samedi 10 février à 19h30 / tout public
mardi 13 février à 14h30 / scolaire et 20h30 / tout public
mercredi 14 février à 20h30 / tout public
jeudi 15 février à 19h30 / tout public
vendredi 16 février à 20h30 / tout public
samedi 17 février à 19h30 / tout public
mardi 20 février à 20h30 / tout public
mercredi 21 février à 20h30 / tout public
jeudi 22 février à 19h30 / tout pulic
vendredi 23 février à 20h30 / tout public
samedi 24 février à 19h30 / tout publicLe Périscope, Nîmes (30)
mardi 10 avril à 14h / scolaire et 20h / tout public
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