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Malade vs Misanthrophe: match nul

À la une, Décevant, Les critiques, Paris, Théâtre

Deux classiques de Molière se partagent l’affiche en ce début d’année dans le théâtre privé. Le Malade imaginaire au Théâtre de Paris dans la mise en scène de Daniel Auteuil et Le Misanthrope au Théâtre Libre dans la mise en scène de Peter Stein. Mise au banc d’essai des deux productions.

Alors que dans « la maison de Molière », la très céleste Comédie-Française, Ingmar Bergman fait son entrée en répertoire avec Fanny et Alexandre, le théâtre privé fait le choix de programmer deux classiques, avec deux très grands comédiens, et deux très belles distributions. Dans ce match qui oppose Daniel Auteuil à Lambert Wilson, personne n’est gagnant, surtout pas le théâtre, tant les deux spectacles sont d’un ennui mortel, mais pas pour les mêmes raisons.

Au théâtre de Paris, Daniel Auteuil fait le choix d’un décor coloré et massif, dans des teintes chatoyantes, confié au grand peintre et scénographe Jean-Paul Chambas, compagnon de route de Jean-Pierre Vincent, que le comédien avait croisé au Festival d’Avignon pour le Scapin en 1990 dans la Cour d’honneur. C’est le point très positif de cette production qui recèle de petits trouvailles sympathiques comme dans la scène de l’opéra impromptu. Cléante et Angélique chantent l’histoire du berger sur le thème de Space Oddity de David Bowie à la guitare sèche. Dans la composition de son personnage, Daniel Auteuil s’est forgé un Argan bourru à souhait, grincheux, enfoncé dans son fauteuil d’hypocondriaque sous une chapka en fourrure. Le comédien en fait des tonnes, il se roule par terre, vocifère à souhait. Mais le metteur en scène oublie de diriger le reste de la distribution, bien esseulée sur la scène, très souvent statique, assise en rang d’oignon.

C’est un peu la même chose pour la mise en scène de Peter Stein au Théâtre Libre, sans inspiration, et tout autant statique. Ici le décor est austère, c’est une galerie des glaces en bois, très mal éclairée. Deuxième mise en deux ans pour le metteur en scène allemand, après Le Tartuffe l’année dernière à la Porte Saint-Martin avec Jacques Weber et Pierre Arditi. Ici l’ancien directeur de la Schaubühne de Berlin en fait le minimum et laisse bien seuls les comédiens face au texte de Molière. Heureusement la distribution compte des comédien.nes chevroné.es. comme Brigitte Catillon, Hervé Briaux, Jean-Pierre Malo, la toujours très convaincante Manon Combes dans le rôle d’Eliante, et dans le rôle du Misanthrope, on retrouve un Lambert Wilson, inspiré, combatif, tonique. On entend les mots de Molière. Il met dans son personnage moins de rudesse et plus d’humanité que d’autres comédiens ne l’ont fait avant lui. Il possède une vraie lecture de la pièce, mais tout cela est noyé dans une mise en scène sans idée.

Alors que dans le public, la Comédie-Française, dont la mission est de préserver le répertoire, met un point d’honneur à le faire vivre, en y faisant entrer de nouveaux textes avec de nouveau metteur.e.s en scène; deux théâtres privés font le choix inverses, dans deux productions sans éclat.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

21 février 2019/par Stéphane Capron
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