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Ludmila Mikaël : « L’écriture de Jon Fosse est envoutante »

Actu, Les interviews, Paris, Théâtre

Ludmila Mikael photo Carole Bellaiche

En 2013, Ludmila Mikaël était sur la scène du Théâtre de l’Œuvre dans « Et jamais nous ne serons séparés », de Jon Fosse, prix Nobel de littérature 2023. Une pièce déroutante sur l’absence, la solitude, la séparation dans une mise en scène de Marc Paquien.

Comment se fondre sur scène dans l’écriture de Jon Fosse ?

J’ai l’impression d’être une funambule dans ce spectacle, d’être entre deux mondes, celui des vivants et celui des morts, dans une écriture envoutante et très difficile à apprivoiser. C’est comme une partition musicale. On est obligé de passer par la langue. Il passe à la ligne, il coupe les phrases au milieu. On respecte cela au millimètre. Les silences peuvent être brefs, ils peuvent être longs. Ils sont aussi des répliques. C’est un univers merveilleux et j’espère que cela touche les gens.

C’est aussi une écriture très hypnotique…

Tout à faite, hypnotique, répétitive. C’est une variation sur le même thème, sur la solitude, la séparation. En fait il utilise peu de mots. Il faudrait que je compte. On dit presque tout le temps la même chose. Mais cela n’est jamais la même chose. Il y a de l’envoûtement. Et cela secoue un peu.

Vous n’êtes pas seule. Un couple traverse la pièce comme des fantômes…

Il y a Patrick Catalifo qui joue mon mari, mon amour, et une jeune femme jouée par Agathe Dronne qui est la maitresse de cet homme. Est-ce que ce sont eux qui sont les fantômes, est ce que c’est moi ? On peut imaginer que nous sommes tous le fantôme de l’autre. Cet homme est-t-il mort ? Est-t-il parti pour une autre femme ? Autant de questions sans réponses. Jon Fosse aime brouiller les pistes. J’adore le non dit et peu importe si l’on n’a pas les réponses. Il faut accepter de ne pas comprendre. « Il ne s’agit pas de, il s’agit de perdre connaissance », c’est une phrase dans Partage de Midi de Claudel. Il faut surtout sentir. Ces situations sont celles de tous. A un moment ou un autre on peut connaître la solitude extrême, l’enfermement mental, le deuil, l’amour fou, l’obsession…

5 octobre 2023/par Stéphane Capron
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